La FAO lance une action mondiale en faveur de la pollinisation

Le monde a célébré, hier 20 mai, la journée mondiale des abeilles, insecte pollinisateur par excellence. «Près de 35% de la production agricole mondiale dépend des pollinisateurs, qui améliorent les rendements de 87% des plantes vivrières les plus cultivées dans le monde», estime la FAO. Mais les populations des abeilles semblent en déclin à travers le monde. «Au cours des dernières périodes hivernales, la mortalité des colonies d’abeilles domestiques en Europe se situait autour de 20% (les taux variant de 1,8% à 53% selon les pays)», selon Grennepeace. D’après cette ONG, le monde pourrait faire face à une «pollinisation insuffisante dans un futur proche, voire très proche. En effet, les cultures fortement dépendantes de la pollinisation se développent à un rythme plus élevé que les réserves mondiales d’abeilles domestiques, tandis que la quantité et la diversité des pollinisateurs sauvages sont également limitées». En février 2016, la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques avait estimé entre 235 et 577 milliards de dollars la valeur de la production alimentaire mondiale annuelle reposent sur les contributions directes des pollinisateurs.
Ce rapport soulève un paradoxe révélateur sur le rôle des insectes pollinisateurs : «Le volume de la production agricole dépendant de la pollinisation animale a augmenté de 300% au cours des 50 dernières années. Cependant, les cultures dépendant des pollinisateurs affichent une croissance de rendement inférieure à celles qui ne dépendent pas des pollinisateurs». 
Pour rappel, le 20 mai est la date de naissance, en Slovénie, de Anton Jana, un pionnier de l’apiculture moderne, né au sein d’une famille d’apiculteurs où l’apiculture constitue une activité agricole importante issue d’une longue tradition.