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«Comme pour la femme, Special Olympics permet de casser les tabous autour des personnes handicapées au Maroc»

«Comme pour la femme, Special Olympics permet de casser les tabous autour des personnes handicapées au Maroc»

Quel regard portez-vous sur la participation marocaine aux Jeux mondiaux à Abou Dhabi ?
La participation marocaine aux Jeux mondiaux Special Olympics, ici à Abou Dhabi, est un motif de fierté. Nous avons atteint le nombre de 41 athlètes qui participent à 11 disciplines. À Los Angeles, nous avions participé avec une délégation de 36 athlètes. La particularité de nos athlètes est qu’ils ont beaucoup d’ambition, de conscience et de volonté. Ce sont des valeurs qui représentent la base de Special Olympics Morocco, avec tout le travail social qui est fait, sous la présidence de Lalla Soumia El Ouazzani. L’intégration de ces jeunes dans les sports est une chose essentielle et positive, même pour leur santé. De même, le sens de la responsabilité dont jouissent ces garçons et filles est très particulier. Vous et moi, quand on parle de responsabilité, on la craint, tandis qu’eux, non. Au contraire, ils sont conscients qu’ils ont la responsabilité de représenter le Maroc de la meilleure des manières. C’est pour cela que leur nombre ne cesse d’augmenter, année après année. Il y a environ 12.000 athlètes à Special Olympics Morocco, avec une sélection de 41 athlètes présents aux Jeux mondiaux. Il ne faut pas oublier l’organisation splendide, parce que j’ai eu l’honneur d’être présente à Los Angeles en 2015, mais ce n’est pas comparable avec ce qu’a fourni Abou Dhabi. Je tiens d’ailleurs à remercier les organisateurs pour toutes ces choses qu’ils nous ont fournies. Avec toute la diversité qu’on observe, il est clair que l’objectif commun est avant tout humain.

Le sport a permis aux femmes comme vous de briser les tabous qui pouvaient exister dans notre société. Pensez-vous qu’aujourd’hui c’est le cas également pour les personnes souffrant de handicap et que ces Jeux aideront à briser les préjugés qui peuvent exister au sein même de la famille de ces personnes ?
C’est vrai. La participation féminine a beaucoup évolué au fil des années. Les mentalités ont beaucoup changé, comme on a pu le constater par exemple le 8 mars dernier. Pour Special Olympics Morocco, il n’y a pas non plus de distinction entre femmes et hommes. Comme je l’ai dit, la concentration est primordiale pour ces athlètes. Ils sont complètement conscients de leurs responsabilités, comme je l’ai vu lors des entrainements des golfeurs. 
Le tabou est levé et les gens ne se disent plus «il est handicapé mentalement, il ne peut pas s’occuper de beaucoup de choses». Au contraire, c’est une personne normale, qualifiée pour des Jeux mondiaux et spécialisée dans son sport préféré où elle veut remporter une médaille. Même chose pour les filles. Comme je l’ai dit, la responsabilité n’est pas perçue de la même manière, abstraction faite du facteur de la chance. Pour nos athlètes, le devoir est de s’imposer. 

DNES à Abou Dhabi, A.E.A.

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