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Fès-Meknès : Les femmes sont sous-représentées dans les Conseils élus

Une étude sur les programmes d’action des communes territoriales et les critères du genre a pointé du doigt la sous-représentation des femmes dans les Conseils élus de la région de Fès-Meknès.

Fès-Meknès : Les femmes sont sous-représentées dans les Conseils élus
Avec une représentativité féminine de 25% dans le meilleur des cas, la parité est loin d’être acquise.

Une étude sur l’approche genre réalisée dans les préfectures de Fès et de Meknès, ainsi que les provinces de Taouante, de Moulay Yaâcoub, de Sefrou et de Taza, relève que la représentativité féminine dans les Conseils élus ne dépasse pas les 25% dans les meilleurs des cas, contre une présence masculine de 85%.
Le rapport a été réalisé par l’Union des Associations de Fès médina, dans le cadre du projet «Pour l’intégration de l’approche genre dans les programmes d’action des communes territoriales dans la région Fès-Meknès», avec le soutien du Fonds national pour la démocratie. Elle met l’accent sur le non-respect des orientations de la nouvelle Constitution et de la loi organique 113.14 relative aux communes territoriales en matière de création de l’instance de parité et de l’égalité des chances. Le document souligne également que la mise en place de l’instance de parité et d’égalité des chances n’a pas pris en compte l’approche participative et le processus de consultation, tel que stipulé dans l’article 120 de la loi organique, du fait de la nature de l’instance consultative, du retard de publication du guide des procédures de création de cette structure, ainsi que de la continuité de la résistance socioculturelle pour l’intégration de l’approche genre dans les programmes d’action des communes. 
Ce rapport, en tant qu’étude analytique de l’état des lieux des structures de la parité, de l’égalité des chances et du genre, relève que les missions de l’instance consistaient uniquement en la contribution dans les débats de consultation pour l’élaboration des programmes des communes sans aucune influence sur les Conseils. Il déplore, en outre, la faiblesse des projets réservés aux femmes dans les programmes des communes durant les trois premières années de leur mandat, même si le pourcentage des femmes au niveau des communes dépasse les 50%. L’étude souligne, par la même occasion, la nécessité du respect des critères de l’instance de parité, de l’égalité des chances et du genre et l’implication des femmes dans la réalisation des programmes communaux et dans la prise de décision.
Le document fait part des contraintes dont pâtissent les communes territoriales dans la réalisation de leurs programmes, dont les questions du contrôle administratif et financier, le manque d’ouverture des Conseils sur les citoyens et de compréhension des lois organiques des communes, outre la question de l’endettement de ces dernières. 
Dans une déclaration à la MAP, le secrétaire général de l’Association, Mohamed Moujahid, a indiqué que suite à ce projet qui a nécessité un «long travail», une note de plaidoirie sera présentée à de nombreuses communes territoriales dans la région de Fès-Meknès pour améliorer et développer la qualité de leurs services dans un futur proche. La note, qui sera soumise aux parties concernées, est une contribution à la proposition d’un amendement juridique relatif à la création de la structure de parité et d’égalité des chances, a-t-il conclu. 

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