La Fondation Attijariwafa bank célèbre l'héritage scientifique et humain d’Avicenne

La grande salle de la présidence de l’Université Ibn Tofaïl de Kénitra a abrité, jeudi 28 février 2019, une conférence-débat sous le thème «Avicenne, Islam et modernité», en présence d’universitaires, d’intellectuels, d’artistes, d’étudiants et de représentants de la société civile. S’inscrivant dans le cadre du cycle de conférences «Échanger pour mieux comprendre» de la Fondation Attijariwafa bank, cette rencontre a été l’occasion pour débattre de l’héritage scientifique et philosophique d’un grand esprit encyclopédique, dont la pensée est de grande actualité.
Après avoir adressé ses vifs remerciements au président et aux responsables de l’Université Ibn Tofaïl pour les efforts qu’ils ne cessent de déployer pour la promotion du savoir et de la connaissance en faveur des étudiants qui assureront l’avenir du pays, Mohamed El Kettani, président-directeur général du groupe Attijariwafa bank, a souligné que ce cycle de conférences constitue une occasion pour l’ouverture d’un débat et pour le partage d’idées sur des thématiques diverses et variées qui revêtent un intérêt capital pour le Maroc. Il a, en outre, indiqué que le thème de cette rencontre sur «Avicenne, l’islam et la modernité» est éminemment important, compte tenu des sujets qui ont trait à l’islam, à la modernité et à l’évolution des sociétés musulmanes et qui sont abordés actuellement par les réseaux sociaux et par les médias.
«Le choix du thème de la conférence qui est d’une grande modernité, ajoute M. El Kettani, n’est pas anodin. Il s’est imposé à nous, à un moment où nous ressentons le besoin de revisiter notre histoire et de renouer avec ce qui constitue le socle de la pensée arabe façonnée par de grands noms de la philosophie universelle. Une pensée, note-t-il, qui transcende certaines idéologies actuelles et contemporaines.»
Le président-directeur général du groupe Attijariwafa bank a, d’autre part, rappelé qu’à un moment où l’humanité est en manque de repères, redécouvrir la philosophie et l’héritage légués par Avicenne ne peut être que salutaire. «Son œuvre, affirme-t-il, nous incite à réfléchir aux conditions nécessaires de la construction d’une société juste et éclairée, où l’humain est placé au cœur des préoccupations et où les valeurs morales s’imposent à tous pour garantir un vivre en commun serein et apaisé.»
De son côté, Azeddine El Midaoui, président de l’Université Ibn Tofaïl, a tenu à saluer l’engagement de la Fondation Attijariwafa bank en faveur du rayonnement culturel du Royaume. Il a également remercié Mohamed El Kettani qui a, déclare-t-il, honoré de sa présence cette rencontre aux dimensions culturelle et scientifique et n’a pas manqué de saluer les actions menées par la Fondation Attijariwafa bank dans le processus de changement et d’évolution positif de la société marocaine. À cet effet, M. El Midaoui a mis l’accent sur le rôle de l’université qui ne se limite pas uniquement à l’enseignement, à l’apprentissage et à la formation, mais contribue de manière efficiente à l’ancrage des valeurs de citoyenneté, de civisme et de modernité chez les jeunes générations.  
Cette conférence-débat, modérée par le journaliste et critique d’art Abdelhak Najib, a été animée par les professeurs Sanae Ghouati, directrice du Laboratoire Dililatrice (Laboratoire didactique, langage, arts TICE) de la Faculté des lettres modernes de Kénitra, Ahmed Alami du département de philosophie de l’Université Ibn Tofaïl, Mohamed Naiym et Hassan Sahli du département de philosophie de l’Université Chouaïb Doukkali d’El Jadida. Les conférenciers ont apporté un éclairage sur les multiples facettes de l’héritage scientifique, philosophique et religieux d’un penseur multidisciplinaire et érudit ayant réussi à établir un équilibre et une nette distinction entre le savoir scientifique et l’érudition théologique.
Les différents intervenants ont été unanimes à souligner l’apport d’Avicenne dans l’évolution de la pensée humaine, notamment dans des domaines tels que la médecine, les mathématiques, l’astronomie, la philosophie et les sciences théologiques. Comme cela a été souligné lors de cette rencontre, qui sera sans nul doute inscrite dans les annales de l’Université Ibn Tofaïl, la production culturelle d’Avicenne est résolument tournée vers l’avenir. Et ce grâce à la qualité de ses écrits qui furent parmi les plus remarquables du génie humain.