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Franc succès de la huitième édition des «Atlantic Dialogues»

La pertinence des thématiques, la portée des réflexions, la qualité des échanges, la place accordée à l’expression des voix jeunes... Tels sont les ingrédients qui ont fait le succès de cette huitième édition des «Atlantic Dialogues», dont les travaux ont pris fin samedi à Marrakech. Initiée par le Policy Center for the New South sous le thème «Le Sud en période de tourmente», cette manifestation aura tenu toutes ses promesses.

Franc succès de la huitième édition des «Atlantic Dialogues»

Les participants à la huitième édition de la Conférence internationale annuelle «Atlantic Dialogues» (AD), initiée par le Policy Center for the New South sous le thème «Le Sud en période de tourmente», se sont séparés en se donnant rendez-vous pour une prochaine rencontre. En effet, selon les organisateurs, cette édition a atteint les objectifs escomptés et a connu un franc succès. Ainsi, lors d’une réunion organisée en marge de cet événement, le conseil consultatif du Centre a discuté des actions 
à entreprendre pour assurer la durabilité des AD.
Ayant démarré jeudi, les travaux de cette importante manifestation ont favorisé des discussions entre les représentants des 65 pays ayant fait le déplacement à Marrakech pour prendre part aux différents panels qui étaient au menu de cette rencontre, a déclaré le président du Policy Center for the New South, Karim El Aynaoui, lors de la séance de clôture qui a eu lieu samedi dernier. Par ailleurs, cette séance a été marquée par la parole donnée aux «jeunes leaders émergents» qui ont émis leurs opinions sur différents sujets. Ils ont tout particulièrement abordé la problématique relative aux bouleversements dans le monde, la question des défis des changements climatiques, le rôle des jeunes dans la prise des décisions et le droit des femmes. La séance de clôture était aussi une occasion pour ces jeunes de lancer un appel pour que la place des jeunes, notamment en tant qu’entrepreneurs et créateurs qui ont leur mot à dire, soit prise en compte.
Outre cette consécration mettant les jeunes au cœur des travaux de cette rencontre, cette édition, fidèle à l’ADN et aux principes de l’AD, a constitué un espace visant à dresser des ponts, à stimuler la réflexion et à favoriser le dialogue. De la sorte, le troisième et dernier jour de «l’Atlantic Dialogues» 2019 a été très riche grâce aux séances plénières traitant de multiples sujets. Citons à titre d’exemple les intitulés des sujets relatifs à «La prochaine crise financière», «Le système de négociation basé sur les règles survivra-t-il ?», «La gouvernance mondiale dans l’ordre américain», «L’énergie et le climat», «Technologie, bien-être et inégalités», «La crise de la démocratie», «Les réfugiés et la migration»…
Ainsi, les participants se sont posés de nombreuses questions en relation avec ces thématiques. Par exemple, ils se sont demandé comment le continent africain, qui dispose de 30% des ressources mondiales, trouve encore des difficultés à assurer l’accès à l’électricité. Un constat appuyé par des chiffres qui indiquent que 600 millions de personnes sont sans accès à l’énergie et 900 millions sans accès à l’énergie propre pour cuisiner dans le continent. L’autre paradoxe soulevé est en lien avec la relation technologie/bien-être. Dans ce sens, il a été indiqué que l’Afrique «travaille autour de 400 heures par an dans ses champs au lieu de 2.000 heures possibles, en raison du manque d’accès aux technologies de l’eau et de l’irrigation».
Un autre volet traité est en lien avec la crise de la démocratie, qu’exacerbe la montée du populisme. Un vœu a ainsi été exprimé pour disposer de freins et de contrepoids afin de faciliter la mise sur pied des piliers de la bonne gouvernance. Aussi, en défendant le dossier des réfugiés et de la migration, les participants ont appelé à mettre l’humanisme au cœur des solutions adoptées. Ils ont également insisté sur l’importance de l’établissement de la confiance.
D’autre part, en plus des échanges féconds et enrichissants ayant marqué les trois jours qu’ont duré les travaux des AD 2019, cette édition a également été marquée par les bonnes nouvelles qui ont accompagné cette édition, fusant depuis le démarrage des travaux jusqu’à leur fin, ainsi que l’a révélé Karim El Aynaoui. Il a cité le cas d’une participante, Sarah Glover, une journaliste américaine, qui a été surprise de l’accueil majestueux qui lui a été réservé à son arrivée. Elle s’est avérée être «gagnante», étant la six-millionième passagère arrivant à l’aéroport international Marrakech Menara.
Une autre nouvelle a été la nomination d’un autre participant comme rédacteur en chef, nouvelle qu’il a apprise au cours des travaux de cette édition. À cette liste s’ajoute la nouvelle de l’annonce de l’inscription de l’art Gnaoua par l’Unesco sur la liste du patrimoine culturel immatériel. Une dernière nouvelle enfin : la nomination de l’un des participants en tant que ministre dans son pays. Ainsi satisfaits, les organisateurs ont lancé le mot d’ordre aux participants pour garder le contact avec le Policy Center for the New South et d’inscrire dans leurs agendas les dates des prochains événements du Centre, notamment la neuvième édition des AD. 

DNES à Marrakech, Brahim Mokhliss

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