La FRMF monte au créneau en gelant l’activité des intermédiaires

Se faire dépouiller de sa plus grande richesse au vu et au su de tout le monde. C’est encore possible en 2019, au Maroc, où au moins 8 jeunes joueurs ont été ciblés par les mains crapuleuses d’agents intermédiaires. Ceux-ci ont multiplié les promesses juteuses aux joueurs et aux familles pour que de potentiels futurs internationaux aillent garnir les académies vides des pays du Golfe. C’est ainsi que quatre joueurs du FUS et quatre autres de l’Académie Mohammed VI de football ont littéralement fui le Maroc lors des semaines passées, pour aller rejoindre un eldorado de mirage. L’affaire aurait pu être encore plus grave, si la réaction n’était pas venue à temps. D’abord sur les réseaux sociaux, où plusieurs internautes ont signalé les cas.
Lors de la réunion de son comité directeur vendredi à Rabat, la Fédération Royale marocaine de football a décidé de prendre plusieurs mesures afin de stopper l’hémorragie. D’abord, la FRMF gèle l’activité des médiateurs «jusqu’à la régularisation de leur situation administrative et juridique». En outre, la FRMF décide également de réexaminer les licences de ces intermédiaires et les soumettre à un cahier des charges. Plus important encore, la FRMF a décidé de charger un avocat de déposer plainte auprès de la FIFA pour ouvrir une enquête sur cette affaire, déterminer les responsabilités et préserver les intérêts du football national. Ce qui est sûr, c’est que cette affaire n’a pas fini de faire des vagues et il s’agit désormais de mobiliser tout le monde autour des centres de formation : parents, joueurs, éducateurs… avec comme unique but de signaler tout comportement douteux. En parallèle, il faudrait faire en sorte que les jeunes soient motivés pour poursuivre leur carrière avec leurs clubs d’origine et ne pas être à la merci de présidents de clubs qui, au mieux, manquent de vision et, au pire, sont aussi crapuleux que les intermédiaires incriminés dans la fuite des jeunes talents.