Connexion
Le président de l'Association des enseignants des sciences de la vie et de la Terre (AESVT), Abderrahim Ksiri a souligné, lundi à Casablanca, la nécessité de la coopération, de la convergence des efforts et du partage d'expériences entre acteurs étatiques et non étatiques afin de relever les défis croissants en matière d'environnement, en particulier ceux liés à la gestion des déchets.
Intervenant à l’ouverture des journées de capitalisation du projet «Coproduction de la propreté» (COPROD), conçu et mis en œuvre depuis 2014, il a indiqué que ces journées tendent à présenter les résultats d’expériences pilotes, les productions, les défis rencontrés ainsi que les enseignements appris en termes d'approche, de processus et de pistes de durabilité et à aborder les problèmes de gestion des déchets et les nouvelles approches opportunes au niveau national et territorial.
«Ce projet a ciblé près de 90 quartiers et 100 écoles dans 22 villes à l'échelle nationale, en vue d'améliorer l'état de propreté des espaces de vie des citoyens et des milieux naturels par la promotion d'un nouveau modèle de gestion des déchets basé sur la prévention, la réduction, le tri et la valorisation énergétique des déchets», a-t-il fait savoir, relevant que les citoyens ont la capacité de changer et qu’ils font partie de la résolution des problèmes liés à la propreté. Et d’ajouter : «L’approche de l’Association, qui a pris en compte la culture et la particularité de chaque région et quartier pour faire face au problème de la propreté, a conduit au succès de plusieurs quartiers dans cette tâche, ce qui prouve que le problème réside dans l'approche adoptée dans la gestion des déchets, qui a montré ses limites».
L’intervenant a plaidé pour la mise en place d'un autre modèle pour gérer ce secteur qui ne doit pas se limiter à l’organisation de campagnes de sensibilisation saisonnières ou d'activités principalement basées sur l'aspect technique, mais à impliquer également les universités, la société civile, le secteur privé et les ministères concernés.
De son côté, la responsable du Système de gestion des déchets au secrétariat d’État chargé du Développement durable, Hafsa Al-Ghaithi, a mis en relief les efforts de l’Association, en particulier ceux liés au projet de coproduction de la propreté. Elle a rappelé le programme national élaboré par le ministère en matière de valorisation des déchets ménagers et industriels en général, notant qu’il œuvre à la mise en place de centres de tri des déchets ménagers dans les décharges contrôlées.
Les participants ont, à cette occasion, présenté les projets et les actions de mobilisation pour le nouveau modèle de gestion et de valorisation des déchets, le programme de débats et de plaidoyer autour de la décharge de Médiouna sur les modes de valorisation énergétique et les cahiers des charges pour les concessions de leur gestion dans les villes de Casablanca, de Fès et de Tanger.
Le projet COPROD a été conçu et mis par l'AESVT Maroc en partenariat avec le secrétariat d'État chargé du Développement durable, le ministère de l'Éducation nationale et autres ministères, ainsi qu'avec la collaboration d'acteurs régionaux et locaux.
Créée en 1994, l'AESVT Maroc, qui est constituée d'un réseau de 38 sections et qui gère un réseau de 18 Centres d'éducation à l'environnement, vise à contribuer à l'édification d'une société moderne et solidaire conformément aux principes et aux valeurs du développement durable.
