Menu
Search
Jeudi 28 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Nation

Le gouvernement s’engage à améliorer l’efficacité des investissements publics et leur impact socio-économique

Intervenant mardi dernier lors de la séance mensuelle consacrée à la politique générale à la Chambre des conseillers, Saâd Eddine El Othmani a souligné que le gouvernement s’est engagé à mettre en place un système intégré pour la gestion et l’évaluation des investissements publics, à améliorer la qualité des projets d’investissement et des moyens de les mettre en œuvre, de manière à améliorer la vie des citoyens et à contribuer à la production de richesse et à la création d’emplois. Tout en reconnaissant que l’efficacité des investissements publics et leur impact socio-économique demeurent en deçà des attentes, comparativement à d’autres pays, il a précisé que le montant global de ces investissements, couvrant les budgets de l’État, des établissements et des entreprises publics et des collectivités territoriales, a enregistré un accroissement de 16,5% entre 2011 et 2019, permettant ainsi au Maroc d’occuper une place de choix parmi les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.

Le gouvernement s’engage à améliorer l’efficacité des investissements publics et leur impact socio-économique
Le Chef du gouvernement s’est arrêté sur le rôle vital et important que revêt l’investissement public en tant que levier essentiel pour faire évoluer l’économie nationale et soutenir l’investissement privé. Ph. Kartouch

Le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, a indiqué, mardi à Rabat, que l’efficacité des investissements publics et leur impact socio-économique demeurent en deçà des attentes, comparativement à d’autres pays. En réponse à une question centrale sur «la stratégie gouvernementale en matière de gestion de l’investissement public visant l’amélioration de son efficacité», lors de la séance mensuelle consacrée à la politique générale à la Chambre des conseillers, M. El Othmani a souligné que la question de la faible rentabilité des investissements publics au Maroc ne concerne pas uniquement le gouvernement actuel, mais qu’il s’agit plutôt d’une contrainte structurelle traitée par les gouvernements successifs.

Le Chef du gouvernement a indiqué, dans ce sens, que le dialogue public qui se poursuit depuis des années, notamment au sein des établissements économiques nationaux et internationaux, sur la répercussion des taux d’investissement enregistrés à un niveau de croissance supérieur à celui de l’ensemble des pays émergents, affirmant que le Royaume a toujours besoin de réaliser des taux de croissance élevés et réguliers, qui contribuent qualitativement à offrir des opportunités d’emploi suffisantes aux jeunes, à élever le niveau de vie de la population et à intégrer les catégories pauvres et vulnérables.
M. El Othmani a estimé qu’il s’agit d’un débat d’actualité, compte tenu de l’augmentation constante des besoins de financement nécessaires pour accélérer le processus de rattrapage économique par rapport aux pays émergents, d’autant plus que la durabilité du financement des infrastructures par le budget général est devenue une réelle problématique, en plus de la nécessité de se prémunir contre l’augmentation de la dette publique, en dépit du début de la régression de son taux en 2018.
Le Chef de l’Exécutif s’est également arrêté sur le rôle vital et important que revêt l’investissement public en tant que levier essentiel pour faire évoluer l’économie nationale et soutenir l’investissement privé, ainsi que comme outil de réadaptation sociale, de réduction des disparités sociales et géographiques et de désenclavement des zones d’accès difficile, par le biais d’infrastructures majeures, de stratégies sectorielles et de programmes de développement urbain et rural intégrés.

M. Othmani a souligné que le gouvernement s’est engagé à mettre en place un système intégré pour la gestion et l’évaluation des investissements publics, à améliorer la qualité des projets d’investissement et des moyens de les mettre en œuvre, de manière à améliorer la vie des citoyens et à contribuer à la production de richesse et à la création d’emplois, faisant observer que l’investissement public a permis de hisser les capacités productives de l’économie marocaine et d’améliorer les conditions de production, d’exportation et de commercialisation, d’une part, et d’intégrer, d’autre part, de larges catégories de citoyens dans le développement dynamique. Par ailleurs, le Chef du gouvernement n’a pas manqué de souligner que le Maroc a déployé durant les dernières années de grands efforts en matière d’investissements publics, précisant que le montant global de ces investissements, couvrant les budgets de l’État, des établissements et des entreprises publics (EEP) et des collectivités territoriales (CT), a enregistré un accroissement de 16,5% entre 2011 et 2019, permettant ainsi au Maroc d’occuper une place de choix parmi les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA).

En effet, l’effort de l’investissement public a été doublé durant la dernière décennie, en passant de 90 milliards de DH en 2007 à 195 milliards en 2019, a-t-il fait savoir, précisant que le taux de report, par rapport aux crédits ouverts, n’a cessé de s’améliorer, pour passer de 84% en 2013 à 36% en 2017, soit une diminution annuelle moyenne de 19% durant les quatre dernières années.
De même, M. El Othmani a mis l’accent sur le renforcement du partenariat entre les secteurs public et privé qui constitue selon lui «un choix volontaire et un prélude pour consolider l’investissement public, garantir sa durabilité et améliorer sa gouvernance et son efficacité, en offrant un service public de qualité et en allégeant le budget de l’État».
Le Chef du gouvernement a, dans ce sens, fait observer que ces partenariats public-privé pourraient constituer, en cas d’exécution, selon une stratégie déterminée, «un outil efficace pour atteindre les objectifs de création de richesse et d’emplois et améliorer les finances publiques», notant que ce mécanisme va permettre à l’exécutif de répartir les ressources du budget général et de l’orienter de manière stratégique, ce qui permettra d’économiser des ressources supplémentaires pour augmenter les investissements publics dans les secteurs sociaux.

En vue d’améliorer le cadre juridique de ce partenariat, M. El Othmani a indiqué que le gouvernement a approuvé le projet de loi n°46.18 modifiant et complétant la loi n°86.12 sur le partenariat public-privé, le 25 avril 2019, ajoutant que ce texte devrait être soumis au Parlement dans les prochaines semaines. Dans ce sillage, il a expliqué que ce projet de loi vise à résoudre certaines des problématiques liées à la lenteur de l’activation des partenariats entre les secteurs public et privé, à même de fournir des infrastructures et des services administratifs, sociaux et économiques pour donner un nouvel élan à la dynamique du développement et à l’amélioration de la qualité de vie des citoyens. 

Lisez nos e-Papers