Menu
Search
Samedi 20 Avril 2024
S'abonner
close
Samedi 20 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

Grand brainstorming autour du nouveau modèle économique

Le nouveau modèle économique marocain devrait inclure plusieurs dimensions d’infrastructures, notamment physiques et immatérielles. Les chantiers à accélérer, à cet effet, devront davantage porter sur l’approfondissement de la finance désintermédiée, l’utilisation d’un puissant véhicule de financement et de gouvernance ainsi que la consolidation du domaine de la finance.

Quel nouveau modèle économique pour le Maroc ? Telle est la question à laquelle les intervenants à la conférence Euromoney 2019, la première au Maroc, ont essayé de répondre. Tenue hier à Rabat, cette grand-messe a mobilisé experts et représentants d’institutions financières de plusieurs pays autour du thème «Construire un nouveau paradigme économique». Les conférenciers ont aussi abordé le marché de l’emploi, la gestion des risques et le développement des PME.
«Le nouveau modèle économique marocain devrait inclure l’ensemble des dimensions d’infrastructures notamment immatérielles (banques et finance) et physiques (réalisations portuaires et terrestres). Les chantiers à accélérer à cet effet devront davantage porter sur l’approfondissement de la finance désintermédiée ainsi que l’utilisation d’un puissant véhicule de financement et de gouvernance», déclare Othman Benjelloun, président du groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM).
Selon lui, ce nouveau modèle économique est à la portée de notre pays, car il y a un alignement stratégique des opérateurs économiques publics et privés. En leur sein se trouve le secteur financier, accompagnateur «efficace» de l’économie réelle surtout en termes des stratégies de long terme. «Nous avons la conviction que ce nouveau modèle économique du Maroc concernera une “économie plus propre”, faisant un usage optimisé des ressources notamment hydriques et faisant appel aux énergies renouvelables», insiste-t-il.
Pour sa part, le secteur bancaire a un rôle important à jouer dans la construction d’un nouveau modèle économique pour le Maroc. Il contribue à la mobilisation de l’épargne au financement des investissements et accompagne les petites et moyennes entreprises (PME) en termes d’octroi de crédits et conseil. «Bank Al-Maghrib a mis en place un mécanisme de soutien au PME par le financement bancaire adossé à des prêts, ainsi que par la création d’un fonds de soutien financier à cette catégorie d’entreprises. Aujourd’hui, BAM travaille en collaboration avec le ministère des Finances pour définir une stratégie nationale d’inclusion financière visant à promouvoir une économie plus inclusive et mieux ciblée au service des PME», souligne Abdellatif Jouahri, wali de la Banque centrale. «Repenser un nouveau modèle économique repose aussi sur la création d’emploi. Celle-ci nécessite une croissance rapide et soutenue à laquelle devraient contribuer les efforts de diversification de l’économie et l’amélioration de sa compétitivité», précise-t-il.
Lors d'un panel, Karim Hajji, directeur général de la Bourse de Casablanca, a souligné le rôle crucial que joue le secteur bancaire dans le développement économique du pays notamment à travers les projets qu’il finance. En effet, son engagement dans la bancarisation et l’inclusion financière, ses implantations africaines ainsi que son accompagnement aux entreprises font de lui un pilier essentiel de la sphère économique nationale.
De même, l’environnement réglementaire représenté par BAM a intensifié ses efforts pour renforcer la résilience du système bancaire afin d’assurer sa stabilité ainsi que sa capacité à financer l’économie. C'est ainsi que plusieurs réformes ont été engagées aux nivaux micro et macroprudentiel, surtout ces 15 dernières années. 

Lisez nos e-Papers