Les grands freins à la digitalisation

Qu’on le veuille ou non, la transformation digitale s’impose à toutes les entreprises quels que soient leur taille et leur secteur d’activité. Au-delà de la dématérialisation des processus du travail, la digitalisation implique l’adoption d’un nouveau mode de management permettant de gagner en performance, d’efficacité et de compétitivité. Ses enjeux sont de taille, mais pour garantir son succès en tant que projet stratégique, il faut s’assurer que certains ingrédients sont réunis et à leur tête, l’implication et l’engagement de l’ensemble des collaborateurs. Ces idées et d’autres ont été développées lors d’une conférence organisée récemment par Tennaxia Consulting sur le thème «la digitalisation au service de la performance». L’événement a réuni des managers et des professionnels d’entreprises concernés par la thématique. Ces derniers ont été presque unanimes sur le fait que le digital constitue un virage indispensable. «Aujourd’hui, la question de l’intérêt du digital ne se pose plus. Il est évident que le numérique devient un axe central et stratégique dont on ne peut plus se passer», explique à «Management & Carrière», Khalid Baghri, DG de la Société marocaine de stockage (Somas). Même son de clôche chez Yassine Karim, DG de Tennaxia Consulting, qui affirme que «le digital est d’une importance cruciale puisqu’il permet à l’entreprise de gagner en temps, en efficacité et d’automatiser les tâches répétitives». Un avis qui a été aussi partagé par Mouna Tamsamani, directrice de certification Bureau Veritas Maroc. Outre le gain en performance, l’intervenante a souligné que «la digitalisation permet à l’entreprise de s’inscrire dans une démarche d’amélioration continue». Et d’ajouter qu’il n’y a que de la valeur ajoutée dans la transformation digitale. Or si la question de l’intérêt du digital pour les entreprises ne se pose plus, celle des freins à affronter est toujours de mise. «Comme tout projet structurant en entreprise, le digital apporte son lot de freins et d’obstacles», confirme Yassine Karim, avant d’ajouter que le premier frein à affronter est celui de la résistance au changement qui s’explique par plusieurs facteurs, notamment la peur de quitter sa zone de confort. De même, «le digital apporte de la traçabilité et les collaborateurs ont souvent peur de cela», souligne Yassine Karim. Pour sa part, Austrélien Castel, CEO de Symalean, affirme que les freins de la digitalisation peuvent être liés à la culture de l’entreprise et à la place qu’occupe la formation en interne. C’est pourquoi, souligne-t-il, «la digitalisation doit s’inscrire dans la stratégie et dans la politique de l’entreprise». De même, «un projet digital qui n’a pas été pensé, qui n’est pas en cohérence avec la vision stratégique de l’entreprise et qui ne tient pas compte des ressources internes de l’entreprise peut être voué à l’échec», alerte le DG Somas. Et de recommander : «il faut penser au digital dans le cadre global de l’entreprise, mais aussi impliquer l’ensemble des collaborateurs dans cette aventure». Notons qu’en marge de cet événement, Tennaxia Consulting a signé un partenariat avec Syamalean Group Leader Européen en Solutions logicielles QHSE dans le but de commercialiser un logiciel au Maroc permettant aux entreprises de digitaliser leurs processus, notamment qualité, sécurité, 
environnement et RH.