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Le Groupe quadripartite des Parquets marocain, espagnol, français et belge de lutte contre le terrorisme se réunit à Marrakech

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Le Groupe quadripartite des Parquets marocain, espagnol, français et belge de lutte contre le terrorisme constitue un «modèle réussi» de coopération internationale en la matière, a affirmé, mercredi à Marrakech, le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Rabat, El Hassan Daki. Intervenant lors de la réunion plénière des Parquets membres de ce Groupe quadripartite, M. Daki a souligné que l’accord conclu entre les quatre Parquets, en tant que mécanismes de coopération en matière de lutte antiterroriste, sert également d’«exemple à suivre comme cadre non officiel pour la lutte contre le crime terroriste», comme en témoigne l’initiative de l’Office des Nations unies contre les drogues et le crime (ONUDC), qui s’est inspiré de l’expérience de ce Groupe pour la création d’un groupe de travail commun entre les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, en vue de faciliter la coopération sécuritaire et judiciaire dans le domaine de la lutte antiterroriste. Il a, dans la foulée, mis l’accent sur l’attachement du Maroc à cet accord, appelant les autres parties à «intensifier les efforts pour mettre en place un cadre législatif dans nos pays respectifs pour l’encadrement de cet accord quadripartite».
Après avoir expliqué que la perte, récemment, par les organisations terroristes de leurs fiefs en Syrie et en Irak ne signifie aucunement la perte de leur influence sur les esprits de leurs adeptes, M. Daki a souligné la nécessité de l’adoption d’une approche holistique pour la lutte contre le terrorisme. Et de préciser que cette approche ne doit pas être limitée uniquement au volet répressif, mais doit concerner aussi l’élaboration de programmes pour la déconstruction du discours extrémiste et violent, et l’adoption d’une stratégie claire pour traiter avec les combattants terroristes et leurs familles, qui sont de retour dans leurs pays d’origine, tant au niveau de leur poursuite en justice que sur le plan de leur réintégration au sein de la société, tout en prenant en compte ce que certains cas nécessitent en termes d’approche genre.
M. Daki a, d’autre part, fait observer que la réalité dans les différentes régions du monde démontre que le terrorisme et le crime organisé sont en coexistence continue, ayant engendré leur rapprochement sur les plans organisationnel et conceptuel, expliquant que les terroristes dans certaines zones mettent à profit les expériences criminelles de leurs adeptes en matière de falsification de documents et de trafic d’armes et d’explosifs. Et d’ajouter que les groupes terroristes bénéficient également sur le plan financier de leur participation, dans certaines régions, notamment au trafic d’armes et de drogues ainsi qu’au trafic illégal des ressources naturelles et aux enlèvements avec demande de rançons.
M. Daki a, par ailleurs, indiqué que cette réunion des Parquets membres du Groupe quadripartite antiterroriste sera un nouveau jalon dans l’échange et la communication entre les membres dudit Groupe en matière de lutte contre le crime, en général, et le terrorisme, en particulier. Cette rencontre de deux jours permettra d’échanger les points de vue sur l’évolution du crime terroriste, aussi bien sur le plan international et régional que national, d’examiner les nouveautés survenues dans ce domaine et de mettre en place une stratégie appropriée pour la coordination de l’action entre «nos Parquets pour faire face à ce phénomène et aux différents mécanismes utilisés pour commettre des actes terroristes», a-t-il relevé.
M. Daki a aussi fait remarquer que l’objectif essentiel de cet accord quadripartite est la création d’une cellule d’action commune pour l’échange, au moment approprié, des données et des informations sur le terrain au sujet des investigations et des enquêtes menées en matière de lutte antiterroriste, et l’unification des efforts pour faire face à toute menace terroriste, en étant tous convaincus que la lutte antiterroriste ne peut se faire qu’à travers ce genre de groupements et de coopération. «Cette expérience de l’accord quadripartite ne pouvait réussir sans l’appui continu des institutions de nos pays respectifs, dont la présidence du ministère public au Royaume du Maroc qui ne cesse de nous apporter l’assistance nécessaire, à travers le soutien moral et logistique et la contribution à l’encadrement de nos initiatives», a-t-il conclu. 

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