Menu
Search
Mercredi 24 Avril 2024
S'abonner
close
Mercredi 24 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Culture

Les habitants de la ville à l’honneur lors de la cérémonie de clôture

Dans une ambiance pleine d’émotions, le Moussem culturel international d’Assilah a clôturé sa 41e édition. Organisé du 16 juin au 12 juillet, le festival a réuni artistes, chercheurs et intellectuels et a mis à l’honneur la créativité africaine et la poésie arabe.

Les habitants de la ville à l’honneur lors  de la cérémonie de clôture

Fidèle à son habitude, le festival a rendu hommage, dans une ambiance pleine d’émotions, lors de la cérémonie de clôture, à des habitants de la ville pour leur dévouement dans plusieurs domaines. Le Moussem a ainsi offert des Prix pour la maman de l’année, la femme ouvrière, le marin de l’année, l’artisan de l’année, le sportif de l’année, le Prix de l’environnement, du travail associatif et de l’enfant de l’année. Le Moussem a rendu hommage à l’artiste Moussa Zakani pour son apport incessant à la scène artistique. Zakani a participé à la première édition du Moussem en 1978 avec des sculptures sur le mur de la médina qui sont toujours là. «Personne n’a jamais pensé à m’honorer jusqu’à ce qu’Assilah le fasse», a déclaré Zakani. Et d’ajouter que le Maroc a besoin de plus d’écoles d’art que celles existantes à Tétouan et à Casablanca. Les jeunes ont besoin de plus d’infrastructures artistiques où ils peuvent libérer leur talent», a-t-il souligné. La Fondation du Forum d’Assilah a aussi récompensé les élèves les plus méritants du baccalauréat dans les branches des sciences de la vie et de la Terre, des sciences économiques, des lettres, des sciences humaines et des sciences physiques. Des Prix ont été remis à des participants à «l’atelier d’écriture et d’expression littéraire», dirigé par l’écrivain Ahmed El Amraoui, afin de les encourager à l’écriture et à la créativité. Ces trophées confirment que la Fondation du forum d’Assilah a réussi à faire de la culture un levier de développement. En effet, la Fondation a pu au fil des années transformer la ville et ses habitudes. «Nous avons été formés dès notre jeune âge aux ateliers artistiques d’Assilah. La Fondation du Forum d’Assilah continue à miser sur les enfants et à encourager la formation et l’épanouissement de la nouvelle génération», explique Anas Bouanani, artiste zaïlachi. Il se rappelle encore l’atelier basique où il a découvert l’art plastique avec des formateurs étrangers. Aujourd’hui, Anas Bouanani, Kawtar Chrigui et bien d’autres artistes zaïlachis ont repris le flambeau et assurent le rayonnement artistique de leur ville. La Fondation du Forum d’Assilah organise tout au long de l’année des cours gratuits en art plastique, mais aussi en écriture et expression littéraire pour enfants. Les jeunes artistes-peintres exposent leurs œuvres durant le Moussem.

Un atelier de peinture murale est aussi organisé à l’occasion du Moussem. Selon Kaoutar Chirgui, responsable de l’atelier, environ 200 enfants âgés de 4 à 16 ans, d’Assilah et d’autres villes, ont participé à cet événement. Pour sa part, l’atelier d’écriture réunit une cinquantaine d’enfants. Le travail effectué au sein de cet atelier aboutit à la production d’une diversité de textes : récit, poésie, début d’un roman, méditation, théâtre, rédaction d’un éditorial humoristique, bande vidéo... Ces ateliers stimulent l’imagination des enfants et assurent surtout une relève de créateurs. «Faisant preuve de créativité, nos enfants ont alors converti la peinture (intelligence visuelle) en un poème (intelligence verbale/linguistique). Créatifs, ils ont également transformé une composition musicale (intelligence musicale) en une incarnation théâtrale (intelligence kinesthésique). En somme, c’est là un entraînement plutôt qu’une inculcation, qui utilise à bon escient l’ensemble des ressources que le petit être humain possède en puissance, pour parvenir au plaisir d’apprendre, voire apprendre l’apprentissage. Ensuite, les enfants ont produit leurs propres bandes vidéo qui enregistrent tout ce qu’ils ont fait (intelligence artificielle)», explique Ahmed Amraoui. Fier de ce chantier, Mohamed Benaïssa, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Assilah, encourage les enfants à persévérer dans le processus d’apprentissage et de créativité. «Je suis sûr qu’au moins un ou deux stagiaires de cet atelier auront un grand Prix international», a-t-il annoncé lors sa visite à l’atelier d’écriture.

e même, Benaïssa a appelé les apprentis de l’atelier d’art plastique à s’accrocher à leurs rêves pour devenir des grands artistes-peintres. Assilah est devenue une pépinière de talents. La ville est aussi un carrefour international de la culture et du dialogue. Le nom de plusieurs intellectuels, notamment africains, est désormais attaché à cette belle cité calme et créative. Suivant la Stratégie Royale, le Moussem d’Assilah met à l’honneur l’Afrique. Pour sa 41e édition, il a organisé du 7 au 11 juillet des journées dédiées à la créativité africaine. Outre les Prix déjà instaurés pour cet événement, un trophée de musique africaine y sera désormais octroyé. Selon Mohamed Benaïssa, Assilah devrait être fière d’accueillir un éventail de penseurs, d’intellectuels, d’écrivains et de politiciens. Il a rappelé qu’en 1978-1980, Assilah a été la première ville à entamer un dialogue sur les cultures et les civilisations. Aujourd’hui, Assilah continue sa mission et se projette pour des éditions plus prometteuses de son Moussem culturel international. 

Lisez nos e-Papers