Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Monde

Un homme politique assassiné dans l'est de l'Inde

No Image

Plusieurs milliers de manifestants ont défilé dimanche au Bengale-Occidental, dans l'est de l'Inde, en portant le corps d'un homme politique local dont l'assassinat marque les premières violences avant des élections législatives attendues au printemps. Satyajit Biswas, âgé de 38 ans, un député du parti du Congrès Trinamool (TMC), formation régionale au pouvoir dans cet État, a été tué samedi soir à bout portant par un tireur non identifié. Son parti a incriminé la formation rivale, le Bharatiya Janata Party (BJP) du Premier ministre Narendra Modi, dont les responsables ont démenti toute implication en évoquant plutôt des dissensions internes au TMC. «Nous suspectons une piste politique pour cet assassinat», a déclaré le chef adjoint de la police du Bengale-Occidental Anuj Sharma. Selon lui, deux personnes ont été arrêtées. Il n'a pas précisé à quel parti elles appartenaient.
Dans le district de Nadia (environ 120 km de Calcutta), les manifestants ont porté le corps du député assassiné depuis un hôpital jusqu'à son village d'origine. Le TMC et le BJP s'étaient disputé le district de Nadia, situé à la frontière avec le Bangladesh, lors d'un scrutin local l'an dernier. Plusieurs dizaines de personnes avaient été tuées durant la campagne.
Au pouvoir depuis 2014, M. Modi devrait annoncer prochainement la convocation d'élections législatives nationales qui devraient débuter en avril et menacent d'être à leur tour marquées par la violence. Au Bengale-Occidental, les assassinats politiques étaient monnaie courante lors des dernières campagnes électorales, avec des victimes parfois taillées en pièces ou brûlées vives. Selon le journal «Indian Express», le Parti communiste a accusé en 2013 le TMC d'avoir tué 142 opposants avant les dernières législatives nationales. Les assassinats politiques sont répandus dans tout le pays. Les statistiques officielles en ont dénombré plus de 100 en 2016, un chiffre très inférieur à la réalité selon les politologues. Le Kerala (sud), l'Uttar Pradesh (nord) et le Bihar (nord-est) sont les États les plus touchés par ce phénomène, montrent les statistiques gouvernementales. 

Lisez nos e-Papers