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Un humoriste favori au 2e tour de la présidentielle

Un humoriste novice en politique Volodymyr Zelensky, largement en tête lundi du premier tour de la présidentielle en Ukraine, aborde en position de force son duel avec le sortant Petro Porochenko.

Un humoriste favori au 2e tour de la présidentielle
Volodymyr Zelensky a obtenu 30,4% des voix, selon les résultats publiés par la Commission électorale après dépouillement de 74% des bulletins. Ph. AFP

Le comédien de 41 ans, Volodymyr Zelensky, connu pour ses spectacles de stand-up et son rôle de président dans une série, a dépassé toutes les prévisions en dépit des doutes de ses détracteurs quant au flou de son programme et sa capacité à gouverner un pays en guerre et au cœur des tensions entre Russie et Occidentaux. Il a obtenu 30,4% des voix, selon les résultats publiés par la Commission électorale après dépouillement de 74% des bulletins. Il part donc avec une avance considérable sur le Président sortant Petro Porochenko, 53 ans, qui a recueilli 16,1% 
des suffrages.
En tête des sondages en début de campagne, l’infatigable ex-Première ministre, Ioulia Timochenko, 58 ans, est éliminée avec seulement 13,2%. Pays de 45 millions d’habitants aux portes de l’Union européenne, l’Ukraine est aujourd’hui l’un des États les plus pauvres d’Europe. Si elle s’est brouillée avec la Russie et s’est résolument tournée vers l’Occident, elle traverse la pire crise depuis son indépendance en 1991. Candidat atypique, humoriste et entrepreneur du spectacle, Volodymyr Zelensky n’a pas mené de campagne traditionnelle, préférant se produire sur scène avec sa troupe de stand-up et s’exprimant davantage sur les réseaux sociaux qu’à la télévision et dans les journaux. Volodymyr Zelensky s’est félicité d’«un premier pas vers une large victoire» : «Ce n’est que le début, nous ne nous relâchons pas». Favorable comme ses principaux rivaux à un maintien du cap pro-occidental pris par l’Ukraine depuis cinq ans, il juge cependant inévitable un dialogue avec la Russie. S’exprimant souvent en russe, sur scène ou dans la vie courante, il n’a pas fait campagne sur les questions identitaires qui ont souvent divisé les Ukrainiens depuis l’indépendance, ce qui lui a permis d’obtenir des scores élevés dans les régions russophones. Lundi, le Kremlin a dit espérer une victoire «non pas du parti de la guerre, mais d’un parti souhaitant un vrai règlement par étape de la situation au sud-est de l’Ukraine», semblant critiquer le Président Porochenko et laisser pointer du bout des lèvres une préférence pour Volodymyr Zelensky. 

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