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«La célébration de la Journée de la femme est l’occasion rêvée pour valoriser le combat permanent mené par toutes les femmes pour plus d’égalité, de justice et de développement. Le Maroc est à un tournant de son histoire, marqué par des changements profonds sur le plan économique, sociétal et technologique. Pour servir les enjeux du développement durable et relever les défis à avenir nous devons dès maintenant faire le choix d’intégrer la participation effective de la femme à tous les niveaux de l’entreprise. Wimen, Réseau international des femmes dirigeantes, a justement pour vision de contribuer à mettre en valeur dans l’entreprise privée et publique le leadership des femmes et leur permettre d’accéder aux postes de responsabilité. C’est aussi une manière de combattre des stéréotypes ancrés dans le monde du travail, pour faire évoluer progressivement les pratiques et les mentalités.»
Aziza Bounhir, enseignante-chercheuse
«Les femmes ont les mêmes capacités intellectuelles que les hommes. Les jeunes filles qui souhaitent avoir une carrière scientifique ou briller dans n’importe quel autre domaine doivent écouter leur cœur en premier lieu et suivre leur passion, quelle qu’elle soit. La passion est un carburant très puissant qui mène vers l’épanouissement, la réussite, le succès et les grandes découvertes. Notre société est en train d’aller de l’avant, mais elle est encore encline à dénigrer les femmes et vouloir les rabaisser. C’est pourquoi j’encourage les filles à être responsables et lever leurs résistances intérieures pour faire face à ces agressivités nuisibles. Une agressivité ne peut nous atteindre sans une invitation de notre part. Un travail de la fille sur elle-même pour écouter le positif et laisser le négatif de côté, car s’il n’a aucun écho sur sa psyché, est le meilleur moyen d’avancer.»
Latifa Cherif, fondatrice et présidente de l'association «Les Amis du ruban rose»
«Les droits des femmes sont encore bafoués au Maroc, malgré les quelques progrès observés (il n'y a qu'à voir les écarts de salaires entre hommes et femmes !) Les inégalités sont flagrantes dans le monde du travail. Certaines associations luttent contre la violence faite aux femmes, mais bloquent toujours malheureusement.
Beaucoup de violeurs restent impunis et cela me désole. Sans parler du viol conjugal qui touche près de 7% des épouses. Il reste donc des lacunes juridiques dont il faut débattre en public.
L'éducation est un défi de taille qui reste à relever puisque le taux d'analphabétisme est beaucoup plus important chez la population féminine, hélas.
Les droits de femmes marocaines sont en décalage total avec l'évolution de notre société. Et j'insiste pour souligner que le 8 mars n'est pas la Journée de la femme, mais celle des droits des femmes pour lesquels nous luttons encore.»
Sanae Hanine, formatrice en développement personnel et en communication non violente
«La femme marocaine continue de souffrir de plusieurs inégalités notamment celles concernant l’accès aux postes de responsabilités et les disparités de rémunérations. En effet, la gent féminine continue de ployer sous une perception qui sous-estime ses compétences en comparaison aux hommes. Les femmes sont généralement plus lentes à développer une carrière. Elles sont plus fragilisées vis-à-vis des chocs organisationnels. J’estime qu’il y a du chemin à faire pour faire progresser les mentalités.»
Oumaima Ouardi militante associative
«Chaque femme peut concrétiser ses rêves, il suffit qu’elle ait la volonté et la confiance en elle-même. Le vrai handicap c’est de se juger condamné à mort tout en étant en vie. Les stéréotypes sur les femmes ou encore sur les personnes handicapées sont à bannir absolument. Chaque femme doit travailler sur elle-même pour développer ses propres compétences professionnelles et réussir à se faire, à côté de l’homme, une place dans l’entreprise et dans la société. Qu’on le veuille ou non, la vie est composée d’obstacles et de problèmes à surmonter et à dépasser, mais il ne faut jamais baisser les bras.»
Rabea Naciri membre fondatrice de l’Association démocratique des femmes du Maroc
«Le 8 mars devrait continuer à consacrer la mémoire des luttes des femmes dans le monde et au Maroc et aussi une occasion de renouvellement des mobilisations pour l’égalité, la dignité et citoyenneté des femmes à travers le monde».
