Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Monde

Impasse politique après trois semaines de contestation

Impasse politique après trois semaines de contestation

Des barrages routiers perturbaient à nouveau le Liban jeudi, les manifestants voulant afficher une détermination qui n’a pas été entamée par la démission du gouvernement au début d’une troisième semaine de contestation sans précédent. Deux jours après la capitulation du Premier ministre Saad Hariri face à la colère de la rue, les tractations pour la formation d’un nouveau gouvernement semblent au point mort. Conspué au même titre que les autres dirigeants, le Chef de l’État Michel Aoun doit s’adresser au pays dans la soirée à l’occasion du troisième anniversaire de son accession à la présidence. Certaines écoles et universités ont recommencé les cours avant la réouverture prévue vendredi des banques, mais quelques centaines de contestataires ont repris leurs sit-in sur certaines grandes artères du pays. Des blocages ont été levés tôt le matin à l’entrée de Beyrouth par les forces anti-émeutes, qui faisaient face aux manifestants dans une ambiance tendue. Accueillie comme une première victoire par les manifestants, la démission mardi de M. Hariri s’était accompagnée de scènes de liesse populaire du nord au sud du pays.
Pour l’analyste Karim Bitar, «la classe politique mise sur un essoufflement, c’est très clair». «Elle espère que les Libanais, pris à la gorge par la crise économique, vont reprendre leur vie ordinaire, contraints de gérer leurs urgences quotidiennes». Le Président Aoun, qui a publiquement souligné la semaine dernière la nécessité de «moderniser» le régime, refuserait de sacrifier son gendre Gebran Bassil. Ministre des Affaires étrangères du gouvernement démissionnaire, celui-ci est la cible favorite des manifestants qui voit précisément en lui un des symboles d’une classe politique incompétente et corrompue.

Lisez nos e-Papers