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Industrie automobile : Les recommandations de la Banque mondiale

Bien que l’industrie automobile figure, aujourd’hui, parmi les industries les plus florissantes du pays, il n’en demeure qu’elle fait face à de multiples défis. Dans un récent rapport, la Banque mondiale a énuméré plusieurs contraintes et a émis des recommandations pour que le Maroc puisse profiter pleinement des perspectives offertes par cette industrie.

Industrie automobile : Les recommandations de la Banque mondiale

Les perspectives du secteur automobile marocain sont prometteuses, en croissance régulière, et le pays devrait devenir le premier constructeur automobile d’Afrique d’ici 2020, loin devant l’Afrique du Sud. Les véhicules automobiles ont déjà dépassé les phosphates comme principal produit d’exportation du pays et le secteur a enregistré une forte croissance des IDE (investissements directs étrangers), de l’emploi et des exportations. Il est aujourd’hui l’un des principaux moteurs du développement industriel et de l’emploi au Maroc. Toutefois, ce secteur fait face à de nombreux défis et contraintes. Dans un récent rapport publié par la Société financière internationale (SFI), du groupe de la Banque mondiale, sur le secteur privé au Maroc, l’institution financière a alerté le Maroc sur les défis qui risquent de freiner le développement de l’industrie automobile. Ces derniers concernent notamment l’approfondissement de l’intégration locale, l’intensification des niveaux de transfert de technologie et de connaissances et la diversification des marchés d’exportation. «Une plus grande attention politique et une assistance technique accrue aux entreprises locales sont nécessaires pour les aider de manière proactive à accéder aux financements et à améliorer leurs normes de qualité et de compétences afin de les intégrer plus facilement dans la chaîne d’approvisionnement automobile. Jusqu’à présent, la politique s’est concentrée presque exclusivement sur l’attraction de grandes entreprises étrangères de niveau 1. Il faudrait que cela change si l’on veut profiter des retombées et créer davantage d’emplois», recommande la SFI.
Parmi ses principales recommandations, figure la mise en place d’une assistance technique pour améliorer la qualité des entreprises existantes qui souhaitent s’intégrer dans les chaînes de valeur de l’automobile et de l’aéronautique. Cette assistance serait axée sur l’amélioration de l’accès aux informations sur les certifications requises, les implications en termes de machines et de compétences, ainsi que sur le coût et la durée du processus. Par ailleurs, le Maroc est amené à diversifier davantage ses exportations. «La dépendance du Maroc à l’égard des marchés d’exportation européens accroît sa vulnérabilité aux changements sur le marché mondial. Le marché automobile européen a fortement baissé entre 2007 et 2014 et ne fait que commencer à se redresser lentement. Le succès du Maroc dépend de la diversification de ses marchés d’exportation vers d’autres pays en développement et émergents», souligne la SFI. Le marché africain présente, à titre d’exemple, des opportunités prometteuses pour une telle expansion à moyen terme, ce qui permettrait également de réaliser des économies d’échelle. 

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