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Les investissements dans l'efficacité énergétique ont régressé de 6% dans le monde en 2017

En dépit de la stabilisation de ses émissions de gaz à effet de serre depuis 2015, le secteur du bâtiment et de la construction représente toujours la plus grande part de la consommation énergétique totale que le rapport 2018 de l'Alliance mondiale pour les bâtiments et la construction estime à 36%. À fin 2017, ce secteur est à l'origine de 40% des émissions de mondiales de CO2. La faiblesse de l'investissement dans l'efficacité énergétique, qui n'a progressé que de 4,7%, «le plus faible de ces dernières années», fait que le bâtiment soit aussi énergivore. En 2016, cette progression était de 11%.

«Le chauffage, l'éclairage et la cuisson sont les éléments les plus énergétiquement performants du bâtiment», a conclu l'Alliance mondiale pour les bâtiments et la construction dans son rapport 2018 «Vers un système zéro émission, pour un secteur du bâtiment et de la construction résilient et efficace» co-réalisé avec l'ONU-Environnement et l'Agence internationale de l'énergie. Avec plus de 15% d'augmentation depuis 2010, la consommation d’électricité dans les bâtiments a connu la plus forte croissance et représente l'équivalent de l'électricité totale consommée au Japon et en Corée en 2017. Ce rapport relève essentiellement le potentiel de réduction de la consommation d'énergie et des émissions de gaz à effet de serre que recèle le secteur du bâtiment et de la construction. «Les bâtiments jouent un rôle dominant dans la transition énergétique propre. Le secteur représente 36% de la consommation énergétique totale et près de 42% des émissions de CO2 en 2017». Le rapport pointe le ralentissement des investissements consentis dans l'efficacité énergétique qui n'ont évolué que de 4,7% en 2017, «soit le taux le plus bas d'augmentation ces dernières années», écrit l'Alliance mondiale pour les bâtiments et la construction. Ce taux est à comparer aux 6 à 11% d'investissements durant la période entre 2014 et 2016. À fin 2017, quelque 140 milliards de dollars ont été injectés dans des actions d'efficacité énergétique. Ce tassement des investissements dans l'efficacité énergétique dans le bâtiment serait dû à l'absence de stratégie visant le secteur du bâtiment dans les engagements des États de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre pris dans le cadre de l'Accord de Paris. «Au total, 136 NDC (engagements de réduction des émissions de CO2, ndlr) font désormais référence au secteur de la construction, contre 132 en 2017. La plupart des NDC n’ont pas d’objectifs spécifiques ni d’actions politiques concernant les bâtiments. Seulement cinq pays ont actualisé leurs CND entre 2017 et 2018 avec des mentions spécifiques au secteur du bâtiment et de la construction», indique le rapport qui précise que les émissions de CO2 du secteur semblent s'être stabilisées depuis 2015. 

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