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Les investisseurs en capital se dotent d’une charte d’engagement pour la croissance durable et la responsabilité sociale et environnementale. Ils l’ont signée lors de la 8e édition de la Conférence annuelle du Capital investissement (CACI) de l’Association marocaine du Capital investissement, qui s’est tenue hier à Casablanca.
Cette charte va au-delà des règles déjà fixées dans le code de déontologie de la profession, du cadre réglementaire et du guide sur la responsabilité sociétale des entreprises et le reporting ESG (environnemental, social et de gouvernance) établis par l’Autorité marocaine des marchés des capitaux (AMMC). Aux termes de ce document, les signataires reconnaissent qu’ils ont conscience de 4 enjeux auxquels ils s’engagent à prendre part. Le premier est économique. Dans ce cadre, les membres de l’AMIC reconnaissent que leurs choix d’investissement et l’exercice de leur responsabilité d’actionnaire contribuent à façonner le tissu économique marocain et son développement. C’est pourquoi, entre autres, à investir les fonds qui leur sont confiés pour financer activement, en fonction de leur spécialisation, la création, l’amorçage, la croissance et le développement des entreprises notamment les TPE et les PME non cotées.
Le 2e enjeu est social. Pour ce volet, les signataires s’engagent particulièrement à promouvoir un climat sain et transparent à travers un dialogue social constructif au sein des entreprises dans le respect des prérogatives de chacun, dirigeants et représentants des salariés. Le 3e enjeu sur lequel s’engagent les signataires concerne l’environnement. Pour ce chapitre, les membres signataires souhaitent encourager les entreprises dans lesquelles ils investissent à être exemplaires dans la prise en compte des enjeux environnementaux notamment la prévention de la pollution et l’intégration des impacts liés aux changements
climatiques.
Le 4e enjeu reconnu par les signataires de la charte est celui de la bonne gouvernance. Pour ce dossier, les membres de l’AMIC s’engagent à veiller au respect des lois, conventions et règlements dans les entreprises qu’ils accompagnent. Ils se mobilisent également pour la prévention de la corruption et du blanchiment d’argent dans leur sphère de contrôle.
Evènement phare de l’industrie marocaine du capital investissement, cette 8e édition rassemblera plus de 25 intervenants et 300 professionnels du secteur pour aborder des thèmes en lien avec l’investissement en capital. C’est une preuve de la maturité d’un secteur qui a 18 ans à peine. «Le Capital investissement au Maroc a atteint l’âge adulte et fait face aujourd’hui à de nouveaux défis», a déclaré Adil Rzal, président de l’AMIC. Parmi eux, la charte sociale qui vient d’être relevé avec succès.
La conférence annuelle a réuni des chefs d’entreprises qui ont partagé leurs expériences de financement de projets de création d’entreprises et de développement de leurs structures grâce au capital investissement. Des experts de l’Afrique ont présenté une cartographie des fonds africains et les opérations sur le continent. Un focus sur les secteurs de l’éducation et la santé ont complété la matinée.
