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Les jeunes au cœur de la Vision Royale pour le Maroc de demain

Les jeunes au cœur de la Vision Royale pour le Maroc de demain

La population mondiale n’a jamais compté autant de jeunes : environ 1,8 milliard de personnes ont aujourd’hui entre 10 et 24 ans. Elles vivent pour la plupart dans des pays en développement et représentent de ce fait une chance inouïe, mais aussi un énorme défi à relever. Emploi, accès aux soins, accès aux services sociaux et aux loisirs, participation à la gestion de la chose publique et à la prise de décision… les jeunes dans tous les pays du monde expriment les mêmes aspirations et partagent les mêmes ambitions. Au Maroc, ce constat est d’autant plus vrai que la proportion des jeunes dans la population globale ne cesse de croître, avec tout ce que cela entraîne comme nouveaux challenges sur le plan socioéconomique et politique. Et c’est la raison pour laquelle ils doivent être au cœur de la réflexion menée pour la conception d’un nouveau modèle de développement que le Souverain souhaite voir se concrétiser dans un avenir proche.
Car en dépit des progrès indéniables réalisés, aussi bien dans le renforcement des infrastructures que dans les stratégies de développement ou encore sur le plan de la promotion des libertés et de la consolidation de l’État de droit, la question de la jeunesse demeure une préoccupation majeure au Maroc. C’est pourquoi S.M. le Roi Mohammed VI a hissé cette question au premier rang de Ses priorités. 
Dans Son discours adressé à la Nation à l’occasion du 65e anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, S.M. le Roi a appelé à une réflexion «sérieuse et responsable» sur le «gaspillage du potentiel des jeunes». Le «gaspillage manifeste» du potentiel des jeunes et des ressources publiques entrave les dynamiques de développement et «affecte les conditions de vie de nombreux Marocains», avait-Il déploré, ajoutant que le chômage des jeunes constituait un «vrai sujet de consternation». Pour Sa Majesté le Roi, le taux de chômage «élevé» parmi les jeunes appelle une réflexion sur la problématique de l’emploi, notamment par rapport à son articulation au Système de l’éducation et de la formation.

C’est dans cette optique que la loi-cadre sur l’enseignement vient d’être adoptée, conformément aux Hautes Orientations Royales, par les deux Chambres du Parlement en juillet dernier. Cette loi, la première du genre dans l’histoire du Maroc, contribuera à garantir une éducation de qualité à tous, à travers la mise en place d’un nouveau modèle pédagogique à même d’assurer le développement des capacités de l’apprenant, de l’inciter à la pensée critique et à la créativité tout en restant attaché aux symboles nationaux. Il s’agit également de l’éducation à la citoyenneté, aux valeurs universelles et à l’esprit d’initiative, et de l’adoption d’une architecture linguistique basée sur le pluralisme et l’alternance linguistique afin de préparer les apprenants à la maîtrise des langues étrangères à un âge précoce.
Toujours dans le souci d’adapter la formation aux besoins du marché du travail, une feuille de route claire et cohérente pour la promotion de la formation professionnelle a été adoptée. Le but étant d’en faire un levier pour la croissance économique et une réponse idoine à la problématique de l’insertion des jeunes dans la vie active. Cette feuille de route vise la mise à niveau de l’offre de formation et la restructuration des filières en fonction de leur pertinence vis-à-vis du marché de l’emploi ainsi que la modernisation des méthodes pédagogiques et l’amélioration de l’employabilité des jeunes à travers une série de programmes de formation et de requalification de courte durée.
Autre manifestation éclatante de l’intérêt porté par S.M. le Roi aux jeunes et à l’amélioration de leurs conditions socioéconomiques : l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH). Cette initiative s’est imposée par sa nouvelle approche visant la promotion des politiques de développement humain et social, à travers notamment le renforcement des capacités, ainsi que l’encouragement des activités génératrices de revenus. Des centaines de milliers de jeunes qui vivaient dans la précarité et souffraient de la pauvreté et de l’exclusion ont pu ainsi accéder à des conditions de vie dignes. Ce bilan positif est confirmé par une étude de la Banque mondiale, réalisée en 2016. Cette étude, qui a embrassé 136 pays, a classé le Maroc au troisième rang des meilleurs programmes sociaux. Mieux encore, la Banque mondiale a considéré l’INDH comme un modèle d’inspiration pour les pays de la zone MENA.

Fort de ces résultats probants, l’INDH s’est fixé un nouveau cap. C’est ainsi qu’une troisième phase a été lancée pour la période 2019-2023. Élaborée conformément aux Hautes Instructions Royales, cette nouvelle phase vise essentiellement à consacrer les valeurs de justice sociale et de dignité, tout en se projetant dans l’avenir à travers l’adoption d’une approche globale basée sur quatre programmes cohérents et complémentaires garantissant la participation de tous les acteurs sociaux.
Outre l’emploi, la formation et l’inclusion sociale, qui constituent la clé de voûte de toute stratégie visant à favoriser l’intégration socio-économique, les jeunes Marocains expriment des besoins non moins importants. Ils aspirent à juste titre à participer à la gestion des affaires publiques et aux grands débats qui traversent la société.
Dans ce cadre, la Constitution de 2011 a donné une place de choix à la démocratie participative, en tant que mécanisme ouvrant la voie aux citoyens et aux associations pour contribuer à l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques publiques. Après l’adoption de la loi organique définissant les conditions et les modalités d’exercice du droit des motions en matière législative et la loi organique définissant les conditions et les modalités d’exercice du droit de soumettre des pétitions, le gouvernement a lancé une campagne de communication auprès des jeunes et des acteurs associatifs pour les sensibiliser à l’importance de ces textes de loi et aux possibilités qu’ils offrent en matière de participation à la chose publique. Et les premières pétitions sont déjà là. En dépit des lacunes qu’elles présentent, elles dénotent une volonté ardente et sincère d’avoir voix au chapitre et d’exprimer des avis et des opinions sur tout ce qui touche aux politiques menées, aussi bien sur le plan national que local.

Le rétablissement du service militaire, sur Hautes Instructions Royales, s’inscrit dans cette même optique. L’opération de sélection et d’incorporation des appelés pour l’année 2019-2020, qui a débuté lundi 19 août 2019, concernera 15.000 bénéficiaires. Il s’agit d’une opportunité pour ces jeunes puisque ce service est de nature à favoriser leur intégration dans la vie professionnelle et sociale, en leur dispensant des formations de qualité dans divers domaines, outre le fait qu’il permettra de raviver la fibre patriotique et de renforcer le sentiment et la fierté d’appartenance à cette grande nation qu’est le Maroc. «Nous avons décidé de rétablir le service militaire afin de permettre aux jeunes Marocains, de sexes masculin et féminin, d’accomplir leur devoir national, de s’inspirer des valeurs de l’institution militaire et d’étudier, bénéficier, travailler, produire, d’être utiles et de contribuer à la renaissance de leur pays et de leur société, tout en étant fiers de leur appartenance et de leur marocanité et en préservant l’authenticité et les constances de leur Nation», avait indiqué S.M. le Roi en s’adressant aux Forces Armées Royales à l’occasion du 63e anniversaire de leur création.
Au-delà de l’engagement de S.M. le Roi Mohammed VI pour la cause des jeunes Marocains, l’engagement du Souverain pour les jeunes Africains s’est confirmé de la manière la plus éloquente qui soit, lors du 29e Sommet de l’Union africaine. Devant une cinquantaine de Chefs d’États et de gouvernements, S.M. le Roi s’est fait le porte-voix d’une jeunesse africaine avide de changement et de progrès, mais en proie à des menaces diverses, notamment la pauvreté et la radicalisation. Dans ce discours, S.M. Le Roi a établi un diagnostic lucide de leur situation et fait ressortir les défis à relever pour leur donner espoir en leur continent et leur permettre de retrouver la foi dans leurs potentialités et capacités. «L’avenir de l’Afrique passe par sa jeunesse. Aujourd’hui, près de 600 millions d’Africains et d’Africaines sont des jeunes. En 2050, 400 millions d’Africains auront entre 15 et 24 ans. Cette progression souligne l’urgence d’orienter le dividende démographique vers l’émergence du continent. Une occasion inespérée s’offre ainsi à l’Afrique de bénéficier d’une main-d’œuvre jeune, éduquée et abondante pour nourrir sa croissance économique», a affirmé le Souverain qui n’a pas manqué de relever que le grand challenge demeure incontestablement celui de la lutte contre le chômage. «Comment œuvrer pour résorber le chômage qui frappe de plein fouet la jeunesse du continent, puisque 60% des chômeurs sur le continent sont des jeunes ?» s’est demandé le Souverain. La réponse réside, a-t-il affirmé, dans un traitement volontariste du triptyque «éducation, enseignement supérieur et formation professionnelle» avec une exigence élevée de qualité. Elle réside également, selon le Souverain, dans les investissements conséquents, durables et judicieux qui doivent être entrepris dans les domaines de l’éducation, de la santé, de la formation professionnelle et de l’emploi. «L’investissement en faveur des jeunes, qui constituent près des deux tiers de la population du continent, est fondamental. Cette action passe par une formation adéquate, une insertion douce et encadrée dans le monde du travail, une habilitation à prendre des initiatives pour créer de la richesse, pour exprimer ses talents et pour contribuer à l’essor du continent», a expliqué S.M. le Roi qui a insisté sur l’importance de relever le défi de l’employabilité. «Près de 40% des personnes au chômage sont des recrues de choix pour les mouvements rebelles, les groupes extrémistes ou terroristes qui sévissent à travers le continent», argumente S.M. le Roi, tout en déplorant une «déperdition injustifiable» pour l’Afrique en raison de la migration légale ou illégale. 
Pour le Souverain, les jeunes ont la créativité, le potentiel et la capacité nécessaires pour changer les choses et transformer les contraintes qu’ils vivent en opportunités de développement. Qu’ils soient de Casablanca, de Bamako, d’Abidjan ou de Maputo, ils aspirent légitimement à des conditions de vie meilleures. Et les pouvoirs publics doivent s’employer à les leur offrir. 
 

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