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Des jeunes plantent un «Olivier de la fraternité» dans une église, une synagogue et une mosquée

Une initiative inédite baptisée «Plantons la fraternité», qui consiste à planter des oliviers en signe de fraternité, de paix et d’entente mutuelle entre les religions monothéistes, a été organisée, vendredi dernier, simultanément à Essaouira, Rabat, Fès, Oujda, Marrakech, Casablanca et Bruxelles (Belgique).

Des jeunes plantent un «Olivier  de la fraternité» dans une église,  une synagogue et une mosquée
À Oujda, comme dans les autres villes, les jeunes s’en sont donné à cœur joie pour mener à bien cette initiative.

Initiée par l’Association Moga’jeunes, en partenariat avec l’Association Essaouira-Mogador, l’opération «Plantons la fraternité» s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par la société civile afin de promouvoir la culture de paix, de tolérance, d’ouverture, de respect mutuel et du vivre-ensemble entre les religions et les peuples. Culture qui caractérise le Maroc depuis de longs siècles.
Ainsi, un aréopage d’acteurs associatifs de la cité des alizés, des membres de la Fondation du Haut Atlas, des résidents étrangers à Essaouira et des adeptes de confréries religieuses ont procédé, à l’Église catholique Notre Dame de l’Assomption, à la plantation d’un olivier de la fraternité. Par la suite, ils se sont dirigés à «Bayt Dakira» (Maison de la Mémoire) qui abrite la Synagogue Simon Attia, dont les travaux sont en cours d’achèvement, où un autre olivier de la fraternité a été planté. Un troisième olivier de la fraternité a également été planté à la mosquée de la Zaouia El Kadiriya.
À noter que cette action d’entente mutuelle entre les religions a été simultanément organisée dans les villes de Rabat, Fès, Oujda, Marrakech, Casablanca et Bruxelles (Belgique), par les jeunes membres des Associations regroupées sous le label «Morocco l’Ghedd» (Maroc le lendemain). L’objectif est d’adresser un signal fort à la jeunesse, tant au Maroc qu’à travers le monde.
«Les jeunes prennent la fraternité à la racine : le mois sacré du Ramadan, outre le jeûne, est l’occasion de faire preuve de façon encore plus approfondie de fraternité, de solidarité et d’attention envers autrui», explique Ahmed Ghiyat, président de l’association «Marocains Pluriels», dans une note parvenue à la MAP. Et d’ajouter : «Ramadan est un mois de piété, de spiritualité, qui doit nous permettre de nous approcher de l’autre. La jeunesse est l’âge où l’ouverture, l’esprit, l’entraide, la curiosité et autres sont naturels (…) Il est déplorable que les temps actuels ne prédisposent guère à ces nobles sentiments. Pire encore, ce sont les instincts les plus belliqueux qui sont attisés : rejet, haine, violence, racisme...»
Dans une allocution de circonstance, le président de l’Association Moga’Jeunes, Otmane Mazzine, a indiqué que cette initiative témoigne de la volonté de faire vivre la fraternité, pour lutter contre l’exclusion et promouvoir les valeurs de paix, de respect mutuel et du vivre-ensemble, notamment dans un monde en proie à la fracture et à l’exclusion, réitérant l’engagement des jeunes souiris à multiplier ce genre d’initiatives.
De son côté, le père Jean-Claude Gons, curé de l’église Notre Dame de l’Assomption, a exprimé toute sa joie de voir cette jeunesse, qui représente l’avenir, prendre cette initiative, notant que le choix de planter un olivier en signe de fraternité est judicieux, car l’olivier va grandir et c’est toute la paix qui doit grandir. «Il faut s’intéresser à l’autre et chercher à le connaître, se mettre au dialogue et à la cohabitation et, surtout, d’œuvrer à la paix, à la rencontre et à l’amitié», a-t-il souligné.
Pour sa part, Ahmed Harrouz, au nom de l’Association Essaouira-Mogador, a loué cette initiative portée par les jeunes, se disant en faveur de la multiplication de ce genre d’actions pour contrecarrer tous ceux qui prônent un discours radical attisant la haine et la violence. Yossef Ben-Meir, président de la Fondation du Haut Atlas, a mis en avant cette singularité du Maroc en matière de tolérance, de paix et de coexistence, invitant musulmans, juifs et chrétiens à œuvrer la main dans la main pour bâtir un avenir sûr et harmonieux pour toute l’humanité. My Abdessalam El Moutaouakil, acteur associatif souiri, s’est attardé, quant à lui, sur cet aspect d’ouverture, de cohabitation et de respect mutuel qui a toujours caractérisé la ville d’Essaouira, mettant en avant les efforts déployés par le Maroc pour promouvoir l’islam tolérant et du juste milieu. 

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