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Deux jours d’escalade ont fait 25 tués palestiniens

Le calme est revenu dans la Bande de Gaza à la faveur d’un cessez-le-feu annoncé par les Palestiniens après le plus grave accès de violence avec Israël depuis des années, mais sans aucun règlement à long terme en vue.

Deux jours d’escalade ont fait 25 tués  palestiniens
Gaza est en proie aux poussées de fièvre répétées en l’absence de tout horizon politique pour un règlement du conflit israélo-palestinien. t Ph. AFP

Après deux jours de graves violences à Gaza, les plus importantes enregistrées dans l’enclave depuis 2014, les Palestiniens ont accepté dans la nuit de dimanche 5 à lundi 6 mai un cessez-le-feu, ont indiqué trois responsables, égyptien et palestiniens. Les violences ont fait 25 victimes parmi les civils et les combattants dans la Bande de Gaza et 4 civils en Israël. Les tirs de roquettes de l’enclave palestinienne sous blocus et les représailles israéliennes ont effectivement cessé à l’heure du cessez-le-feu indiquée par les responsables palestiniens. Le voisin égyptien, intermédiaire traditionnel à Gaza, a forgé un accord de cessation des hostilités entré en vigueur à 1 h 30 GMT, ont dit sous couvert d’anonymat un responsable du Hamas au pouvoir à Gaza et un autre responsable du Jihad islamique, deuxième force dans l’enclave palestinienne et autre ennemi juré d’Israël. Un responsable égyptien a confirmé la conclusion d’un accord. L’accord trouvé dans la nuit, comme de précédents conclus après de multiples épisodes de violence, vise à un allègement du blocus imposé par Israël, a dit le responsable du Jihad islamique. Il prévoit des mesures quant à l’étendue des zones de pêche gazaouies en Méditerranée autorisée par Israël, ainsi qu’une amélioration de l’approvisionnement en électricité et en combustible, des préoccupations primordiales dans l’étroite enclave de deux millions d’habitants durement éprouvés par les guerres, la pauvreté et la réclusion. Sur les 19 Palestiniens tués au cours de la seule journée de dimanche, neuf ont été identifiés comme des combattants du Hamas et du Jihad islamique.

Deux Palestiniennes enceintes et deux bébés comptent aussi au nombre des tués, selon les informations du ministère gazaoui de la Santé. Gaza est en proie aux poussées de fièvre répétées en l’absence de tout horizon politique pour un règlement du conflit israélo-palestinien. Depuis des mois, l’Égypte et l’ONU s’emploient régulièrement à éteindre les incendies. Les organisations palestiniennes de Gaza sont frustrées de la non-application selon elles par Israël de cet accord et de précédents sur un allègement du blocus et l’entrée de fonds qataris dans l’enclave. Ces violences interviennent après celles de mars 2018 où entre 40.000 et 50.000 Palestiniens ont manifesté, la majorité d’entre eux de manière pacifique selon l’ONU près de la zone séparant Gaza d’Israël. Ces hommes, femmes et enfants manifestaient contre le blocus israélien et pour le droit au retour des réfugiés palestiniens. 

Selon les chiffres du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) en date du 22 mars 2019, les forces de sécurité israéliennes ont tué 195 Palestiniens, dont 41 enfants lors de la «Grande marche du retour». Près de 29.000 personnes ont été blessées lors de ces manifestations, dont plus de 7.000 par des tirs à balles réelles. n

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