L’absence de Michael Benyahia soulève des interrogations

Il y a une semaine, Marrakech accueillait l’étape de Championnat du monde de Formule E des voitures électriques, avec à la clé la victoire du Belge Jérôme d’Ambrosio. Mais alors que le monde de l’automobile a salué les capacités organisationnelles du Maroc, le drapeau national ne figurait sur aucune monoplace, ni sur les combinaisons et les casques des pilotes. La raison en est simple : le jeune pilote marocain, Michael Benyahia, était absent. Pourtant, le Marocain a été présenté début 2018 comme pilote de développement avec l’écurie monégasque Venturi. Contactée par «Le Matin», une source proche du pilote a affirmé qu’il s’agissait purement et simplement d’un problème de moyens. «Michael doit encore parfaire son niveau au sein de Venturi. L’écurie croit tellement en les moyens du pilote qu’elle a décidé de réduire la somme qu’il doit verser pour poursuivre sa formation», affirme notre source. Sans un soutien financier conséquent, le pilote est condamné à rester dans la case «développement» et ses chances de réaliser son rêve de représenter le Maroc en Formule 1 s’amenuisent. Un rêve qui ne relève pas tellement de la fantaisie, puisque selon des documents consultés par «Le Matin», Michael est le seul pilote du monde arabe habilité à conduire une monoplace, comme en témoigne un courrier du vice-président de la FIA, la Fédération internationale. «Je confirme que Michael Benyahia, vainqueur du championnat européen F. Renault 2017 et vice-champion de Formule 4 2016, a la plus grande chance dans la région MENA de rejoindre le sommet du sport automobile, la Formule 1», écrivait Imad Lahoud en septembre dernier. Michael Benyahia, qui a toujours pu compter sur le soutien moral et financier de son père, est aujourd’hui dans le besoin urgent de sponsors privés et/ou publics pour poursuivre sa progression et faire partie du monde très prisé de la monoplace.