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«L’accord de partenariat signé entre l’IFMIA de Casablanca et l’ISEP est un véritable fruit de cette coopération triangulaire»

Dans cet entretien, la représentante résidente du bureau de la KOICA au Maroc, Soyoung Kim, nous livre, en marge de la deuxième session du programme de coopération tripartite Maroc-Corée-Afrique, ses impressions et son évaluation de l’expérience de l’Institut de formation aux métiers de l’industrie automobile de Casablanca (IFMIAC) en matière de formation professionnelle, et dont peuvent s’inspirer plusieurs pays africains.

«L’accord de partenariat signé entre l’IFMIA de Casablanca et l’ISEP  est un véritable fruit de cette coopération triangulaire»

Le Matin : Comment est née l’idée de la création de l’IFMIAC en tant que modèle de coopération réussi entre
 le Maroc et la Corée ?
Soyoung Kim :
L’apport de la KOICA (Agence coréenne de coopération internationale) dans le domaine de la formation professionnelle au Maroc a une longue histoire. S’appuyant sur les besoins du gouvernement en la matière, la KOICA a soutenu les efforts du ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour créer l’IFMIAC qui a ouvert ses portes en 2013. Et ce en fournissant l’aide financière pour la construction, l’équipement, et l’assistance technique de cette école, ainsi que pour l’élaboration de programmes et de manuels scolaires et le renforcement des capacités des formateurs.

Quelle est votre évaluation du rendement de l’IFMIAC depuis sa création il y a près de 6 ans et dont l’exemple peut s’élargir 
à d’autres pays de la région ?

Je peux témoigner de l’excellence de la formation au sein de l’IFMIAC depuis son édification. Une nette évolution qui se caractérise par une croissance stable et continue. À cet effet, je voudrais souligner que la KOICA et le ministère de tutelle ont entamé des discussions sur la manière à travers laquelle ils peuvent introduire l’expérience de l’IFMIAC, en tant que modèle réussi, au niveau des pays voisins, en vue d’élargir ses résultats positifs et probants au niveau régional. À cet égard, nous avons signé un Mémorandum d’accord pour la coopération triangulaire Maroc-Corée-Afrique dans le domaine de la formation professionnelle et nous avons également lancé la première session, en Corée en 2018, relative à cette coopération. Le programme est étalé sur quatre sessions : les deux premières sessions ont trait à l’aspect politique, et les deux dernières concerneront le niveau technique. Je voudrais juste ajouter que la première et la troisième session, qui ont lieu en Corée, sont destinées aux décideurs et aux formateurs marocains, alors que la deuxième et la quatrième session se déroulent au Maroc et sont destinées aux décideurs et formateurs venant du Cameroun, de Côte d’Ivoire, du Sénégal et de Tunisie.

Quelle est la particularité de cette deuxième session qui se déroule actuellement 
au Maroc ?

Cette session qui se déroule à l’IFMIAC concerne 12 participants des 4 pays africains précités. Les activités comprennent la visite d’instituts de formation professionnelle au Maroc, l’apprentissage de stratégies de formation professionnelle coréenne et marocaine, l’étude du cas de l’IFMIAC et l’élaboration de plans d’action des pays participants, prenant en compte le contexte de leur environnement socioéconomique national. Je suis très ravie de constater le haut niveau d’enthousiasme des participants. Ceci me donne un grand espoir pour la quatrième session qui aura lieu dans un an pour les formateurs venant des 4 pays africains. À noter que, le 11 octobre, un accord de partenariat a été signé entre l’IFMIA de Casablanca et l’Institut supérieur de l’enseignement supérieur du Sénégal (ISEP). Je dirais qu’il s’agit là d’un véritable fruit de cette coopération triangulaire, étant donné que la KOICA a contribué à la mise en place des deux institutions. Nous espérons que plusieurs établissements de ce type verront le jour à l’avenir sur le continent africain. 

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