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L’adaptation au dérèglement climatique pourrait générer 7.100 milliards de dollars de bénéfices annuels

Des investissements de 1.800 milliards de dollars dans les systèmes d’alerte des catastrophes naturelles, l’adaptation des infrastructures au dérèglement climatique, l’amélioration des pratiques agricoles et la protection des ressources en eau pourraient générer des bénéfices nets que la Commission internationale sur le climat estime à 7.100 milliards de dollars par an.

L’adaptation au dérèglement climatique pourrait générer 7.100 milliards de dollars de bénéfices annuels
Le nombre de personnes manquant d’eau au moins un mois dans l’année pourrait passer de 3,6 milliards aujourd’hui à plus de 5 milliards en 2050. Ph. AFP

«À l’échelle mondiale, investir 1.800 milliards de dollars entre 2020 et 2030 dans cinq domaines prioritaires pourrait générer des bénéfices nets totaux de 7.100 milliards de dollars», a conclu la Commission internationale sur le climat co-dirigée par l’ex-secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, Bill Gates, fondateur de Microsoft, et Kristalina Georgieva, directrice générale de la Banque mondiale, également en course pour la présidence du Fonds monétaire International. Les cinq domaines cités dans le rapport sont les systèmes d’alerte rapide, les infrastructures résistantes au climat, l’amélioration de l’agriculture dans les zones arides, la protection des mangroves et le renforcement de la résilience des ressources en eau. Selon le rapport, sans adaptation aux changements climatiques, les rendements agricoles pourraient chuter jusqu’à 30% d’ici 2050, affectant principalement les petits fermiers. Le nombre de personnes manquant d’eau au moins un mois dans l’année pourrait passer de 3,6 milliards aujourd’hui à plus de 5 milliards en 2050, la montée du niveau des eaux coûter 1.000 milliards de dollars par an, et plus de 100 millions de personnes plonger sous le seuil de pauvreté dans les pays en développement d’ici 2030, poursuit le rapport. 
«Le monde doit accélérer sa préparation aux conséquences inévitables du changement climatique, adaptation qui présente en outre des opportunités économiques», a plaidé cette commission internationale. Les conclusions de cette dernière rejoignent celles du rapport, fin 2018, du Groupe d’experts intergouvernemental sur les changements climatiques (GIEC). «La température moyenne de la planète atteindra ou dépassera 1,5 °C par rapport au début de l’ère industrielle, si les émissions de gaz à effet de serre se poursuivent au rythme actuel. Cela représente une hausse de 50% par rapport au réchauffement enregistré jusqu’en 2017», s’alarme le GIEC. En Afrique subsaharienne, 1,5 °C de réchauffement d’ici les années 2030 pourrait faire qu’environ 40% des zones actuelles de culture du maïs ne seraient plus adaptées aux variétés actuelles. Avec un réchauffement inférieur à 2 °C d’ici les années 2050, la production agricole totale pourrait être réduite de 10%. Mais l’espoir subsiste malgré tout. 

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