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L’Afrique fait du surplace avec 3% des flux financiers

L’Afrique fait du surplace avec 3%  des flux financiers
L’Afrique émet seulement 4% des gaz à effet de serre, mais reste le continent le plus exposé aux impacts du dérèglement climatique. Ph. DR

«Les changements climatiques pourraient, au regard de ces données prévisionnelles, faire baisser le Produit intérieur brut de l’ensemble du continent de 2 à 4% à l’horizon 2040». C’est là une des alertes qui ont été lancées à Abidjan (Côte d’Ivoire) qui a abrité un Symposium sur le changement climatique et la croissance verte en Afrique. Lors de cette rencontre qui a pris fin le 28 mai, il a également été rappelé, encore une fois, que l’Afrique émet seulement 4% des gaz à effet de serre pour une population qui représente 15% de la population mondiale. L’Afrique reste le continent le plus exposé aux impacts du dérèglement climatique. En dépit de ce constat à maintes reprises établi, la Banque africaine de développement (BAD) a estimé que seuls 3% du financement climatique mondial parvient au continent africain. Selon la BAD, organisatrice du symposium, les pays africains consacrent environ 2% de leur PIB aux efforts de secours en cas de catastrophes naturelles telles que les sécheresses, les inondations et les cyclones, les élévations du niveau de la mer... Sur ce dernier phénomène, il a été rappelé que l’érosion côtière, de plus en plus prononcée sur le littoral ivoirien, entraîne des dégâts matériels à telle enseigne qu’en 1973, la ville côtière de Grand-Lahou (Sud) a dû être relocalisée à la suite de la montée du niveau de la mer. Selon un rapport de la Banque mondiale de 2018, la Côte d’Ivoire pourrait connaître une hausse de température de 2 °C avec un pique supérieur à 3,5 °C alors que l’Accord de Paris ambitionne de contenir le réchauffement planétaire entre 1,8 et 2 °C. «À l’échelle internationale, 12% seulement des fonds destinés à la gestion des risques de désastres sont investis dans la réduction et la prévention des risques, tandis que 88% sont affectés à des interventions d’urgence», a fait savoir directeur du Département du changement climatique et de la croissance verte à la BAD, Anthony Nyong, qui préconise de passer de l’aide d’urgence à la réduction et à la prévention des risques. Enfin, le ministère ivoirien de l’Environnement et du développement durable a annoncé la création d’une Agence nationale sur les changements climatiques. 

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