Après une montée en puissance fulgurante en 2014 et la proclamation d'un «califat» sur de vastes régions conquises en Syrie et en Irak voisin, les jihadistes, affaiblis par de multiples offensives, sont aujourd'hui acculés dans une petite poche de la province orientale de Deir Ezzor, près de la frontière irakienne. Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont lancé leur «bataille finale» contre ce secteur, où sont retranchés entre 500 et 600 jihadistes, selon l'alliance arabo-kurde soutenue par Washington. «Les FDS progressent lentement dans ce qui reste de la poche de l'EI», a indiqué lundi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. «Il y a des frappes aériennes sporadiques, mais il y a surtout des tirs d'artillerie de la coalition internationale», emmenée par Washington, a souligné le directeur de l'Observatoire, Rami Abdel Rahmane.
Les snipers, les mines enfouies et les tunnels creusés par les jihadistes ralentissent les opérations. Depuis le lancement de leur offensive en septembre, les FDS ont essuyé plusieurs contre-attaques meurtrières menées périodiquement par les jihadistes. L'EI retient également «des dizaines d'otages des FDS», a indiqué lundi à l'AFP un porte-parole de la force arabo-kurde, Mustefa Bali. Des dizaines de milliers de personnes, principalement des familles de jihadistes, ont fui les combats ces deux derniers mois pour se rendre dans des secteurs aux mains des FDS. Le dernier carré jihadiste représente moins de 1% du «califat» autoproclamé par l'EI, qui s'étalait autrefois sur une superficie comparable à celle de la Grande-Bretagne.