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L’ambassadeur Omar Hilale met à nu les violations des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf

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L’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des Nations unies, Omar Hilale, a mis à nu, mercredi devant la quatrième Commission de l’ONU, les violations des droits de l’Homme perpétrés par le polisario dans les camps de Tindouf. «La Communauté internationale ne peut rester silencieuse à l’égard des violations des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf par le mouvement séparatiste armé, le polisario», a martelé M. Hilale devant la Commission.
Soumis à un blocus militaro-sécuritaire, ces camps connaissent depuis plusieurs mois des manifestations, des contestations et des soulèvements populaires civils contre le polisario, a déploré l’ambassadeur marocain, ajoutant que ce mouvement séparatiste recourt massivement à la répression violente et à l’usage de moyens militaires lourds pour réprimer les manifestants. Ces violations sont amplement décrites et répertoriées par le Secrétaire général dans son dernier rapport au Conseil de sécurité sur la question du Sahara marocain, en date du 9 octobre 2019, a-t-il précisé.
M. Hilale s’est fait l’écho à cet égard du contenu de ce rapport au sujet des cas des trois blogueurs vivant dans les camps Bouzid Aba Bouzid, Mahmoud Zeidan, El Fadel Oueld Braika, qui ont été enlevés, détenus incommunicado, torturés et privés de visites familiales et de services médicaux. Leur crime est qu’ils ont osé critiquer et dénoncer les dirigeants du polisario. Le rapport fait aussi état de la disparition forcée de l’ex-cadre du polisario Sidi Ahmed El Khalil, dont le frère a demandé, à cette même Commission, jeudi dernier, d’aider à élucider son sort.
«Enfin, la protection des populations des camps de Tindouf nécessite leur enregistrement par le HCR, et ce conformément au droit international et aux résolutions du Conseil de sécurité depuis 2011. L’absence de cet enregistrement encourage malheureusement le détournement de l’assistance humanitaire par le groupe armé polisario, dénoncé par le HCR, le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Union européenne», a affirmé l’ambassadeur du Maroc. Dans son intervention, l’ambassadeur a également mis en avant l’essor politique, économique et social des provinces du sud du Royaume, à la faveur des investissements colossaux du Maroc dans la région. «Les populations du Sahara marocain prennent part pleinement à la vie politique de la région, notamment à travers une forte participation aux processus électoraux, aux niveaux régional et national. Ces élections ont permis l’émergence de représentants démocratiquement élus dans les organes de la région, tous originaires du Sahara», a fait remarquer M. Hilale devant les membres de la Commission.
Ce sont ces mêmes élus qui participent aux différentes réunions et conférences internationales, en tant que représentants de la région, comme ce fut le cas durant les deux dernières années aux travaux du C24 et lors des tables rondes de Genève, a précisé l’ambassadeur marocain. Et d’ajouter que conformément à leur droit au développement, ces populations contribuent à l’établissement des politiques et programmes de développement de ces régions, à travers leurs élus et leurs représentants syndicaux et professionnels. Les entrepreneurs privés issus des provinces du Sud contribuent, à travers leurs activités génératrices de revenus, à la création de la prospérité et au développement du Sahara marocain et, au-delà, de l’ensemble du territoire national.
Revenant sur la proposition marocaine pour régler ce conflit, M. Hilale a affirmé que l’autonomie est l’unique et seule solution à la question du Sahara marocain. «Le Royaume du Maroc réaffirme son attachement au processus politique, exclusivement onusien, afin de parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique, durable et reposant sur le compromis à la question du Sahara marocain. L’initiative marocaine d’autonomie est la seule et unique incarnation de cette solution», a-t-il souligné.
La reprise de ce processus, a insisté l’ambassadeur, doit se faire sur la base des accords obtenus avec l’ancien Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, consignés dans la résolution 2468 du Conseil de sécurité, notamment le processus des tables rondes, «avec la participation pleine, active et responsable de toutes les parties». À cet égard, M. Hilale a fait remarquer que le processus politique actuel a pu voir le jour grâce à la présentation, en 2007, par le Maroc, de son initiative d’autonomie pour la région du Sahara, soulignant que depuis, le Conseil de sécurité a, dans ses résolutions successives, qualifié les efforts du Maroc de «sérieux et crédibles».
L’autonomie, a expliqué l’ambassadeur marocain, est une solution qui a déjà fait ses preuves, en tant que moyen visant à corriger les séquelles de la colonisation et la délimitation souvent arbitraire des frontières, notant que les 70 accords d’autonomie conclus dans le monde, depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, ont permis la résolution de plusieurs conflits, en conciliant le respect de l’intégrité territoriale avec celui des spécificités régionales et la gestion autonome des affaires locales. Et de relever à ce propos que «la pratique internationale en matière d’autonomie est clairement soutenue par un large corpus de droit international, confirmant sa légalité juridique, sa pertinence politique et son caractère réaliste en tant que solution de compromis, entre les options d’intégration et d’indépendance».
Évoquant la proposition marocaine d’autonomie, l’ambassadeur Hilale a fait observer qu’elle est l’aboutissement de larges consultations locales, nationales et internationales, et garantit aux citoyens du Sahara marocain toute leur place et tout leur rôle dans les instances et institutions de la région. Ainsi, les populations du Sahara géreront elles-mêmes et démocratiquement leurs affaires à travers des organes législatif, exécutif et judiciaire. Elles disposeront des ressources financières nécessaires au développement de la région et participeront, de manière active, à la vie économique, sociale et culturelle du Royaume, a expliqué le diplomate marocain. 

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