Menu
Search
Mercredi 24 Avril 2024
S'abonner
close
Mercredi 24 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Monde

Lancement de la campagne électorale sous le signe du Brexit

Lancement de la campagne électorale sous le signe du Brexit
Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, compte mener campagne en se présentant comme le seul à même de mettre en œuvre le Brexit à la date prévue du 31 janvier 2020. Ph. AFP

La campagne pour les élections anticipées du 12 décembre, provoquées par le Brexit et censées mettre un point final à la saga, s’est ouverte officiellement mercredi au Royaume-Uni avec la dissolution du Parlement, dans la plus grande incertitude sur son résultat. Boris Johnson, qui a joué un rôle décisif pour faire voter le Brexit en 2016, compte mener campagne en se présentant comme le seul à même de le mettre en œuvre à la date prévue du 31 janvier 2020. Face à lui, le leader travailliste Jeremy Corbyn fera valoir qu’il est le seul à pouvoir obtenir de Bruxelles un accord de Brexit respectant les droits des travailleurs, qu’il soumettrait ensuite à un référendum prévoyant aussi l’option de rester dans l’Union européenne (UE).
À l’autre bout du spectre, les europhiles libéraux démocrates, constants dans leur refus de la sortie de l’UE, emmenés par Jo Swinson, veulent annuler le Brexit et peuvent ravir les voix de conservateurs europhiles modérés et de travaillistes déçus des atermoiements de leur leader sur la question.
Boris Johnson a lancé en fanfare mercredi sa campagne lors d’un meeting dans le cœur du pays, les West Midlands, et reprendra ses thèmes favoris : le Brexit bien sûr, mais aussi toutes les questions sociales négligées ces dernières années par un sujet qui a phagocyté toute la politique britannique : éducation, logement, santé, sécurité. Mais rien n’est jamais complètement écrit dans une campagne électorale et le premier jour a déjà été assombri par quelques couacs : le très pincé Jacob Rees-Mogg, proche allié de Boris Johnson, a dû s’excuser platement pour avoir dit que «le bon sens» dictait de sortir d’un immeuble en feu, à propos de la mort tragique de 72 habitants de la tour de Grenfell à Londres dans un incendie en 2017, pendant lequel les pompiers, très critiqués depuis, avaient donné pour consigne de ne pas bouger. Les sondages placent régulièrement en tête les conservateurs avec une dizaine de points d’avance, mais John Curtice, politologue et grand prêtre des sondages au Royaume-Uni, ne cesse de mettre en garde et de conseiller la prudence. 

Lisez nos e-Papers