Une nouvelle initiative vient renforcer les efforts de lutte contre l’analphabétisme. En effet, l’Agence nationale de lutte contre l’analphabétisme (ANLCA) a lancé, vendredi dernier à Rabat, en collaboration avec l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), le Centre de ressources et d’expertise pour l’alphabétisation (CREA). Cette nouvelle plateforme virtuelle vise à centraliser l’information relative aux programmes et à l’expertise existante en matière de lutte contre l’analphabétisme dans le même espace et à diffuser une information pertinente répondant aux besoins de la population cible ou au grand public.
Le CREA proposera ainsi aux formateurs, aux ONG et aux acteurs impliqués dans la lutte contre l’analphabétisme des modules et des programmes de formation. Elle promet également de répondre aux besoins des acteurs œuvrant dans le domaine de la lutte contre l’analphabétisme en proposant des formations adaptées permettant le renforcement de leurs capacités tout en autorisant les utilisateurs à partager des informations selon les habilitations accordées.
Lors du séminaire d’information dédié au lancement de cette nouvelle plateforme, Mahmoud Abdessamih, directeur de l’Agence nationale de lutte contre l’analphabétisme, a indiqué que la mise en œuvre de cette plateforme représentait une véritable valeur ajoutée qui viendra renforcer le combat mené contre le fléau de l’analphabétisme, dans la mesure où elle permettra de capitaliser sur l’existant en matière des productions réalisées en mettant à la disposition de tous les acteurs œuvrant dans ce chantier toutes les ressources et les expertises développées dans ce sens.
Philippe Maalouf, responsable du secteur éducation au bureau de l’Unesco à Rabat, a indiqué pour sa part que cette nouvelle plateforme contribuera à mettre à la disposition des différentes régions des outils, des programmes et des manuels tout en répertoriant l’expertise au niveau local, régional et national, ce qui permettra d’améliorer l’action de lutte contre l’analphabétisme de manière global. «Cet outil est intéressant également parce qu’il permettra d’échanger les bonnes pratiques dans ce domaine et de certifier les compétences et d’approcher les zones locales où sévit plus l’analphabétisme tout en contrôlant mieux les programmes mis en œuvres»,
souligne-t-il.
Il convient d’indiquer que le nombre de personnes ayant bénéficié de programmes d’alphabétisation a atteint 1 million d’individus en 2018. Ce résultat a pu être atteint grâce à l’engagement et l’adhésion de tous les acteurs intervenant dans ce secteur. Mais malgré les réalisations, des défis restent encore à relever, d’où l’importance de renforcer le partenariat avec la société civile.