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L’APM plaide pour l’amélioration de la prise en charge

La Journée mondiale de la maladie de Parkinson est l’occasion de revenir sur cette affection neurologique dégénérative peu connue et qui touche environ 50.000 Marocains.atique et promouvoir la bienveillance et la gentillesse sur ces réseaux.

L’APM plaide pour l’amélioration de la prise en charge

Comme chaque année, le 11 avril marque la célébration de la Journée mondiale de la maladie de Parkinson. Le thème choisi pour cette année 2019 est «Vivre avec Parkinson et faire changer le regard». Cette journée est une occasion de parler de cette affection neurologique dégénérative qui touche 1,5% de la population de plus de 65 ans dans le monde, mais qui est malheureusement toujours très peu connue. 
Afin de sensibiliser la population mondiale à cette maladie, des rencontres scientifiques sont organisées un peu partout dans le monde lors de cette journée. Au Maroc, l’Association des parkinsoniens au Maroc (APM) organise, aujourd’hui à Fès, une rencontre à laquelle prendront part des médecins spécialistes de cette pathologie, des représentants de l’APM et de la Société marocaine de neurologie ainsi que des malades parkinsoniens. 

Cette rencontre sera marquée par l’organisation d’ateliers de rééducation physique et d’ateliers de rééducation orthophonique. D’après les organisateurs, cet événement sera également l’occasion d’appeler les instances concernées à accélérer les remboursements des nouveaux traitements qui sont enfin disponibles au Maroc. 
«Aujourd’hui, la majorité des traitements de la maladie de Parkinson sont disponibles au Maroc. Malheureusement, certains ne sont pas encore pris en charge. C’est justement le cas du dernier-né «Apomorphine» sous le nom d’Apokinon disponible en stylo injectable et en pompe», souligne Dr Ouafae Messouak, présidente de l’APM. 
«La maladie de Parkinson est une affection chronique dont la prise en charge est coûteuse. Pour ceux qui ont une couverture sociale, je ne suis pas sûre qu’elle soit à 100%, ce qui serait pourtant une grande avancée. Cette affection touche non seulement les personnes âgées, mais aussi les jeunes, alors une bonne couverture médicale serait d’une grande aide non seulement pour eux, mais aussi pour leur environnement familial. 
Le diagnostic de la maladie de Parkinson est souvent très mal vécu que ce soit par le malade ou par sa famille. C’est pourquoi nous interpellons le gouvernement, les assurances privées et les mutuelles à revoir leur vision quant à cette pathologie de Parkinson dont les cas ne cessent de se multiplier dans notre pays», continue Dr Messouak. 

Question à Dr  Ouafae Messouak, présidente de la l’Association des parkinsoniens au Maroc

«La maladie de Parkinson est la deuxième cause de handicap moteur chez le sujet âgé»

 

Avez-vous une idée sur le nombre de patients souffrant de la maladie 
de Parkinson au Maroc ?

On estime à 50.000 le nombre de personnes dans la population marocaine souffrant de la maladie avec une incidence de 4.000 nouveaux cas par an. Elle commence en moyenne entre 55 et 65 ans, mais peut survenir à tout âge (5 à 8% avant 40 ans). Elle touche un peu plus les hommes que les femmes, ce qui est proche des normes mondiales. Et c’est surtout la deuxième cause de handicap moteur chez le sujet âgé (après les accidents vasculaires cérébraux). 

Pourquoi cette maladie touche-t-elle les jeunes aussi au Maroc ? 
Parce que plusieurs facteurs rentrent dans la dégénérescence cellulaire, en particulier les substances toxiques (la structure chimique de certains insecticides ou herbicides d’où une prévalence plus élevée dans les régions hautement industrialisées ou dans certaines zones rurales. Il y a aussi un facteur génétique (un gène favorisant au niveau de la région de l’Afrique du Nord). Enfin, il y a le facteur des antécédents familiaux chez 15% des patients et les formes familiales de la maladie de Parkinson : autosomique dominante ou récessive. 

Quels sont les signes qui doivent alerter ? 
Il y a tout d’abord la triade parkinsonienne classique avec une akinésie, rigidité et tremblement au repos et à l’émotion. Le patient souffre aussi de dépression, de douleur, il a le visage moins expressif et une marche ralentie. On remarque également une hypophonie, fatigue et bégaiement et une instabilité posturale.

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