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«Actualités et perspectives d’avenir dans le traitement du cancer du poumon non à petites cellules» est le thème du premier Congrès international d’oncologie thoracique au Maroc qui se tiendra ces 25 et 26 octobre 2019 à Ifrane. Initiée par l’association Chifae pour la prévention et la recherche sur le cancer en collaboration avec le Service d’oncologie médicale du CHU Hassan II de Fès, cette première édition accueillera près de 200 professionnels de la santé, dont des oncologues, des chirurgiens, des radiothérapeutes, des pneumologues et d’autres représentants du secteur. Pendant deux jours, ils assisteront à des conférences et ateliers animés par des experts de l’oncologie, internationaux et marocains, autour des nouveautés dans le traitement du cancer du poumon. «Au Maroc, le cancer de poumons représente à peu près 20% de l’ensemble des cancers chez l’homme. Chaque année, 6.000 nouveaux cas sont détectés, dont 90% d’entre eux sont des fumeurs. Il s’agit donc d’un véritable problème de santé publique. Se prêter à un diagnostic précoce permet d’intervenir à des stades préliminaires de l’apparition du cancer et donc de le traiter plus efficacement», a souligné Nawfel Mellas, président de l’Association Chifae lors d’un point de presse organisé mardi dernier à Casablanca, pour annoncer l’organisation du Congrès. «Souvent, les patients ne viennent consulter que quand la maladie s’est développée et a atteint des stades avancés. Si avant on ne pouvait rien faire à ces malades qui finissaient par perdre la vie au bout de quelques mois, aujourd’hui grâce à l’immunothérapie et la thérapie ciblée les pronostics sont bouleversés et on réussit à rallonger l’espérance de vie de façon très importante», poursuit le président de l’Association Chifae.
Le premier Congrès international d’oncologie thoracique au Maroc accordera une grande importance à l’immunothérapie. Cette technique, qui a valu aux chercheurs qui l’ont développée le Prix Nobel de médecine 2018, a bouleversé le traitement du cancer du poumon, offrant des perspectives très prometteuses. Elle représente une réelle révolution dans le traitement du cancer du poumon, permettant à certains patients atteints de cancers avancés d’atteindre une espérance de vie inimaginable il y a quelques années seulement. Elle a été intégrée dans de nombreux protocoles thérapeutiques présentés dans le guide de l’Association marocaine de formation et de recherche en oncologie médicale (AMFROM). L’immunothérapie est présente au Maroc à travers plusieurs produits, elle reste néanmoins en attente de remboursement par l’Assurance maladie obligatoire (AMO). Le congrès s’intéressera également à la thérapie ciblée, qui a, elle aussi, permis de révolutionner la survie et le pronostic des patients éligibles. Ce sera l’occasion de rassembler les professionnels de l’oncologie thoracique, afin d’échanger sur les nouveautés thérapeutiques, de partager leurs meilleures pratiques et d’établir un véritable référentiel national de prise en charge du cancer du poumon, du diagnostic jusqu’à la thérapie.
2e Congrès international d’oncologie génito-urinaire
Outre le Congrès international d’oncologie thoracique au Maroc, l’association Chifae est aussi en train de préparer la deuxième édition du Congrès international d’oncologie génito-urinaire, qui aura lieu les 8 et 9 novembre prochain au Centre de conférence de l’Université Al Akhayawn à Ifrane. Lors de la première journée, les participants auront rendez-vous avec la première master class en cancérologie génito-urinaire, autour du cancer de la prostate, qui sera animé par des professeurs marocains et étrangers.
Quant au programme du deuxième jour, il sera riche en conférences qui s’articuleront autour du cancer du sein, des tumeurs urothéliales et du cancer de la prostate. Un panel de spécialistes, nationaux et internationaux, fera le tour de ces questions en exposant différents points de vue et d’expériences aussi enrichissantes les unes que les autres.
