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L’avenir du gouvernement Merkel entre les mains des sociaux-démocrates

Le parti conservateur d’Angela Merkel a reconnu lundi que le sort du gouvernement allemand était désormais entre les mains d’alliés sociaux-démocrates, en déshérence après une gifle électorale aux Européennes.

L’avenir du gouvernement Merkel entre les mains des sociaux-démocrates
Anegret Kramp-Karrenbauer a succédé à Angela Merkel à la tête de la CDU. tt Ph. DR

Au lendemain de la démission surprise de la chef des sociaux-démocrates, Andrea Nahles, la dauphine pressentie de la chancelière allemande et patronne de la CDU, a affirmé vouloir préserver le gouvernement de coalition et donc éviter des élections législatives anticipées. «C’est au SPD de décider maintenant comment il veut se comporter,» a déclaré Annegret Kramp-Karrenbauer, après une réunion de son parti consacrée au mauvais score de la CDU aux Européennes et à la débâcle de son partenaire minoritaire au gouvernement. Markus Söder, chef des conservateurs bavarois, le troisième membre de la coalition, a lui appelé les sociaux-démocrates à enfin donner un «signal clair» quant à leurs objectifs, après leur humiliation aux Européennes, qui se sont soldées par une troisième position derrière les Verts avec 15,8%. Angela Merkel a, elle, toujours affirmé vouloir rester en place jusqu’à la fin de son mandat en 2021.
Dimanche encore, elle a promis que la «grande coalition» allait «continuer (le) travail». Les sociaux-démocrates n’ont pas encore fait état de leurs intentions, mais nombre de cadres du SPD sont opposés à ce gouvernement depuis sa formation début 2018. S’ils l’ont intégré, c’est à contrecœur afin d’éviter au pays une crise politique après des législatives qui avaient laissé le parlement morcelé et sans autre majorité viable. Depuis, la coalition navigue de crise en conflit. Si le SPD n’a jamais sauté le pas et claqué la porte, c’est du fait de l’absence d’une stratégie alternative, d’un chef incontesté et par crainte d’un résultat catastrophique en cas d’élections anticipées. Jusqu’ici, le plus vieux parti d’Allemagne avait prévu de trancher la question du maintien au gouvernement à l’automne, à mi-mandat et dans la foulée de scrutins régionaux qui s’annoncent difficiles dans trois régions de l’ex-Allemagne de l’Est.
Dans ces Länder, l’Alternative pour l’Allemagne (AfD, extrême droite) espère dépasser la CDU de Merkel et réduire les sociaux-démocrates à la portion congrue. Les chrétiens-démocrates sont aussi mal en point, après avoir remporté les Européennes avec leur plus bas score historique. Plusieurs cadres conservateurs semblent, pour leur part, prêts à retourner devant les électeurs. 

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