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La date de la troisième édition du Festival international de la culture Aîssaoua est désormais connue. Selon Dr Az El Arab Berrada, cofondateur du festival, le rendez-vous est donné du 4 au 6 juin 2020 à Casablanca : «Nous espérons que cette troisième édition sera une édition de maturité pour que le Festival international de la culture Aïssaoua devienne un rendez-vous incontournable et majeur dans le monde de la culture immatérielle ancestrale marocaine».
Afin d’atteindre ses objectifs, l’événement va au-delà de la programmation artistique et accorde une grande importance à l’aspect académique. La deuxième édition du festival a été marquée par l’organisation de deux matinées d’étude qui ont traité du rôle de la culture aïssaouie dans le rapprochement des religions et dans l’éducation de la jeunesse. «Nous avons également associé de la poésie avec une représentation théâtrale de certains textes aïssaouas, réalisée avec brio par de jeunes artistes», souligne Az El Arab Berrada. Et de préciser que les jeunes ont été impliqués dans l’organisation et la programmation artistique de la deuxième édition.
Ceci permet de promouvoir la culture Aïssaoua auprès de la nouvelle génération. La programmation artistique est bien sûr un facteur clé dans la réussite du Festival international de la culture Aïssaoua. «Nous essayons d’innover à travers la fusion entre les chants aïssaouis et d’autres styles musicaux populaires. Cette année c’était la fusion entre Aïssaoua et la musique populaire de Nass El Ghiouane, avec Darkaoua et Hmadcha», affirme Az El Arab Berrada. Le festival a sauvegardé également une dimension internationale avec la participation de troupes aïssaouies de l’Algérie et de la Tunisie. Malgré son jeune âge, ce festival a déjà parcouru un long chemin pour faire connaître la culture Aïssaoua auprès du large public marocain et étranger et la promouvoir auprès des organisateurs de festivals. Il a réussi son défi de «rendre à la Tarika aïssaouia sa valeur». «Nous avons réussi à faire connaître ce patrimoine marocain ancestral sous son vrai visage, loin des amalgames qui l’ont dénaturé. Après la première édition, nous avons constaté un regain d’intérêt considérable pour la culture Aïssaouie», explique Dr Berrada.
Le choix de la ville de Casablanca, comme lieu d’organisation, a encouragé cette stratégie de promotion. «Nous avons délibérément choisi la ville de Casablanca pour organiser ce festival, eu égard à l’absence d’activité culturelle marocaine authentique et à la vocation spirituelle au sein de la plus grande métropole marocaine», ajoute M. Berrada qui rappelle que la deuxième édition du festival a été particulièrement rehaussée par le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI.
