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Le leader radical Zahran Hashim était l’un des kamikazes des attentats de Pâques

Le leader radical Zahran Hashim était l’un des kamikazes des attentats de Pâques
Le chef de la police du Sri Lanka, Pujith Jayasundar. Ph. AFP

Le chef du groupe islamiste accusé dans les attentats jihadistes de Pâques au Sri Lanka, Zahran Hashim, est mort en perpétrant l’une des attaques suicides qui ont fait 253 morts dans l’île d’Asie du Sud, a annoncé vendredi la présidence. Recherché par les autorités, l’homme était le chef du National Thowheeth Jama’ath (NTJ), mouvement jihadiste local accusé par Colombo d’avoir perpétré ces attentats qui ont visé des églises et des hôtels de luxe dimanche matin. Son sort depuis cinq jours était jusqu’ici inconnu et il faisait figure de suspect numéro un dans la chasse à l’homme des forces de l’ordre. «Ce que les services de renseignement m’ont dit c’est que Zahran a été tué dans l’attaque du Shangri-La» dimanche matin, a déclaré le Président Maithripala Sirisena lors d’une rencontre avec la presse. Zahran Hashim a mené l’attaque suicide contre l’établissement hôtelier haut de gamme de la capitale avec un second kamikaze, identifié comme «Ilham», a précisé le Chef de l’État.
Zahran Hashim apparaissait sur une vidéo publiée par le groupe jihadiste État islamique (EI), qui a revendiqué ces attentats, où on le voyait mener sept hommes dans un serment d’allégeance au chef de l’EI, Abou Bakr Al-Baghdadi. Il était âgé d’une quarantaine d’années et originaire de la région orientale de Batticaloa, où l’un des kamikazes a frappé dimanche une église évangélique en pleine messe de Pâques. La tension reste vive au Sri Lanka où la traque de suspects continue. Les forces de sécurité ont interpellé près de 75 personnes depuis dimanche en lien avec ce bain de sang, dont le bilan humain a été revu fortement à la baisse jeudi soir. Les autorités ont ramené le nombre officiel de morts à 253, contre 359 précédemment, expliquant que des corps terriblement mutilés de victimes avaient été comptés plusieurs fois par erreur. Sur les 485 personnes ayant été hospitalisées pour des blessures, 149 restaient à l’hôpital jeudi soir, selon le ministère de la Santé. Le plus haut responsable du ministère de la Défense a démissionné jeudi, disant «accepter la responsabilité» de cet échec, a rapporté à l’AFP une source ministérielle. Vendredi, le Président a annoncé la démission du chef de la police. 

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