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L'écosystème Boeing démarre en trombe

L’écosystème Boeing démarre avec l’intégration de neuf fournisseurs, une réussite pour l'avionneur. Parmi eux, le français Hutchinson et le marocain TDM Aerospace qui ont décroché des contrats d'équipementiers directs. L’écosystème cible 120 fournisseurs sur dix ans, 8.700 nouveaux emplois et un chiffre d’affaires annuel additionnel à l’export d’un milliard de dollars à partir de 2028.

L’année 2019 est historique pour l’industrie aéronautique au Maroc. L’écosystème Boeing démarre avec l’intégration de neuf fournisseurs, à la fois directs (rang 1) et indirects (rang 2). Parmi eux, le français Hutchinson et le marocain TDM Aerospace qui ont obtenu des contrats pour devenir fournisseurs directs Boeing. «Pour Boeing, ce programme lancé au Maroc en faveur des fournisseurs a progressé très rapidement. Sécuriser 9 projets d’investissements en deux ans est un excellent résultat. À titre comparatif, il nous a fallu six ans pour installer 3 fournisseurs à notre usine de Charleston Nord en Caroline du Sud, où Boeing assemble ses gros porteurs 787 Dreamliner», a déclaré Doug Kelly, responsable senior du Supplier Management de Boeing Commercial Airplanes. Ce dernier s’exprimait le 18 février lors d’une rencontre organisée à Casablanca à la veille de la conférence Euromoney tenue hier à Rabat. Selon Ali Seddiki, directeur des Industries aéronautiques auprès du ministère de l’Industrie, la finalisation des conventions d’investissements est en cours – fixant notamment le cahier des charges et les objectifs – pour que les 7 autres équipementiers, outre Hutchinson et le marocain TDM Aerospace et dont les noms n'ont pas été révélés, puissent bénéficier des mesures d’incitation et d’accompagnement qu’offrent l’État et Boeing à travers ce programme. L’écosystème a pour objectif l’implantation de 120 fournisseurs de Boeing sur dix ans, avec à la clé la création de 8.700 nouveaux emplois spécialisés, permettant de générer à partir de 2028 un chiffre d’affaires additionnel annuel à l’export d’un milliard de dollars. «Pour une industrie de pointe comme l'aéronautique, la construction d’un tel écosystème est un processus de longue durée. Nous sommes confiants de pouvoir réaliser les objectifs avant les délais fixés. Il faut dire qu’au Maroc nous avons trouvé une facilité exceptionnelle pour le Doing business», souligne Doug Kelly. Selon lui, depuis la signature en septembre 2016 avec le gouvernement du protocole d’accord pour la création au Maroc d’un écosystème de sourcing, Boeing a contacté plus de 250 fournisseurs, en Europe, en Amérique du Nord et en Amérique latine. Lors de ces rencontres, le groupe a partagé notamment avec les équipementiers cibles, les mesures adoptées pour les inciter à s’implanter au Maroc, les informations concernant la qualité des infrastructures, l’industrie aéronautique marocaine et sa «talentueuse» main-d’œuvre. À cela s’ajoutent la contribution positive de Boeing à leur développement économique et la création d’emplois. «Pour accélérer le processus, l’écosystème a favorisé au début les entreprises déjà installées ou qualifiées. Ce sont majoritairement des entreprises européennes en plus du marocain TDM Aerospace, disposant de solides atouts pour être compétitifs sur le marché aéronautique, selon les normes les plus exigeantes de Boeing», indique Ali Seddiki. Selon lui, les rangs 2 ont été sélectionnés pour adresser directement des fournisseurs rang 1 américains travaillant avec Boeing, notamment Hexcel, le spécialiste mondial dans la fabrication de matériaux composites et fortement présent au Maroc. Les négociations se poursuivent pour concrétiser de nouveaux contrats en 2019. À noter que le détail des 9 premiers investissements sera dévoilé lors d'une cérémonie officielle de contractualisation entre le gouvernement, Boeing et ses 9 partenaires. 

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