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L’engagement fort du Maroc en faveur de la promotion de la situation de l’enfance mis en avant à Marrakech

Le Maroc a réalisé des avancées importantes en matière de droits des enfants, à la faveur des efforts cumulés sur les plans législatif et organisationnel depuis la ratification par le Royaume de la Convention internationale des droits de l’enfant. Ces avancées, mais également les retards à rattraper ont été mis en avant, vendredi à Marrakech, à l’occasion de la 16e édition du Congrès national des droits de l’enfant. Placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et la présidence effective de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem, ce congrès était l’occasion de célébrer le trentenaire de cette convention votée par l’Assemblée générale des Nations unies en novembre 1989.

L’engagement fort du Maroc en faveur de la promotion de la situation  de l’enfance mis en avant à Marrakech

«La protection de nos enfants est notre priorité», c’est ce qu’a assuré, vendredi à Marrakech, le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, qui intervenait lors d’une journée institutionnelle initiée sous le thème «L’enfant au cœur du nouveau modèle de développement», à l’occasion de la 16e édition du Congrès national des droits de l’enfant, organisée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et la présidence effective de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem. Le Maroc a d’ailleurs réalisé plusieurs avancées en faveur de l’enfance, a assuré le Chef de l’Exécutif, à l’occasion de cet événement organisé par l’Observatoire national des droits de l’enfant (ONDE). Citant la baisse de la mortalité infantile, passant de 79 à 22 pour 1.000 entre 1990 et 2018, le responsable a fait savoir que le Royaume a pu dépasser les objectifs prévus dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD).
Dans son intervention, M. El Othmani a assuré que le gouvernement est conscient des défis auxquels fait face l’enfance marocaine. «Ces défis demandent l’engagement de tous, gouvernement, société civile et acteurs concernés», a-t-il souligné en citant certains défis, tels que les mutations sociales que connaissent les sociétés. Des mutations qui nécessitent d’accorder un intérêt particulier aux milieux naturels de protection des enfants. Le responsable a également constaté l’existence de certains phénomènes liés à la violence, à l’agression, à la négligence et à l’exploitation dont font l’objet les enfants qui peinent à bénéficier de ces services de protection, notamment ceux en situation de rue.

De son côté, le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, a assuré que l’Institution législative est engagée à poursuivre son action pour le développement et l’actualisation du système législatif national par des lois relatives à la protection des droits des enfants et leur promotion. Il a mis en avant, dans ce sens, l’adoption de projets de loi ou d’initiatives législatives des membres de la Chambre, dont plusieurs propositions de lois portant notamment sur la prévention et la répression de l’exploitation et de l’agression sexuelle des enfants et la prise en charge des enfants abandonnés.
Poursuivant son intervention, le responsable a affirmé que «l’investissement dans les enfants et pour les enfants est un investissement dans l’avenir, la stabilité et la cohésion sociale». Notant que l’institution législative a fait de la protection de l’enfance son cheval de bataille, en la plaçant au centre du système de contrôle avec ses différents mécanismes, des politiques publiques et des programmes soumis à évaluation, M. El Malki a rappelé que la première Chambre a choisi l’enseignement préscolaire ou de la petite enfance comme sujet d’évaluation des politiques publiques au titre de l’année législative 2018-2019.
Intervenant également lors de cette rencontre, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Réda Chami, a rappelé les avancées réalisées par le Maroc dans le domaine de la protection de l’enfance durant les 30 dernières années. Consécration des droits des enfants par la Constitution de 2011, recul de la mortalité infanto-juvénile, hausse du taux de scolarisation, particulièrement pour les jeunes filles dans le milieu rural, ainsi que l’adoption de politiques publiques spécifiques à l’enfance, des efforts mis en place par le Maroc depuis la ratification de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant. Toutefois, certaines faiblesses persistent, souligne l’ancien ambassadeur du Maroc auprès de l’Union européenne. Selon lui, beaucoup d’enfants font l’objet de risques importants d’exclusion sociale. «Chaque année près de 260.000 élèves quitte les bancs de l’école», a-t-il précisé. Dans le même sens, M. Chami a rappelé que beaucoup d’enfants sont encore particulièrement exposés à des formes extrêmes de violence. «Cette situation devrait nous rassembler, amener chacun de nous à réfléchir sur la manière de prendre soin des enfants et de les protéger», a-t-il affirmé. Plaidant en faveur de la mobilisation collective, de l’engagement effectif et de l’adhésion réelle pour l’amélioration de la situation des enfants et la promotion de leurs droits, la directrice exécutive de l’ONDE, Lamia Bazir, a soutenu, de son côté, que la mobilisation ne suffit pas à elle seule sans un engagement effectif et une adhésion réelle. Elle a insisté dans ce sens sur l’importance du «développement et de l’adoption de nouveaux mécanismes plus efficients et plus efficaces dédiés à la question de l’enfance qui doit être érigée dorénavant en priorité nationale». Cette question, a-t-elle expliqué, ne doit pas être réduite à une simple approche sociale, mais doit constituer une dimension stratégique intégrant les différents programmes et politiques nationales, selon une méthodologie coordonnée et complémentaire, le but ultime étant de «réaliser les ambitions économiques, sociales et culturelles à travers l’investissement dans nos enfants, notre principale richesse actuelle et dans l’avenir, et la promotion de leurs droits conformément aux Hautes Orientations de S.M. le Roi Mohammed VI».

Initié par l’ONDE, le 16e Congrès national des droits de l’enfant a entamé ses travaux mercredi dernier à Marrakech. Il se veut l’occasion de célébrer les 30 ans de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), de dresser le bilan de la situation de l’enfance depuis la ratification de la CIDE par le Maroc et de mobiliser les forces vives du Royaume pour mettre l’enfant au centre du nouveau modèle de développement. Selon les organisateurs, «les conclusions et engagements pris lors de ce forum constitueront une nouvelle feuille de route intégrée, permettant ainsi au Maroc d’optimiser son potentiel humain, véritable richesse immatérielle qui accompagne la réalisation de ses ambitions économiques, politiques, sociales et culturelles». 

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