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L’esprit d’une épopée initiatrice d’un développement global intégré

La Marche verte dont nous commémorons le 44e anniversaire restera toujours un motif de fierté et une des bases pour mener, sous l’égide de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le combat de modernisation et de développement. À coup sûr, les générations d’aujourd’hui ne sauraient oublier cet événement aux retentissements considérables et qui traduit la symbiose et l’union entre le Roi et le peuple.

L’esprit d’une épopée initiatrice  d’un développement global intégré

Le Maroc célèbre le 44e anniversaire de la Marche verte. L’événement, par sa dimension politique et historique, avait marqué les esprits tant par son caractère inédit que par l’ingéniosité de son initiateur, Feu S.M. Hassan II, le Roi unificateur qui a réussi de manière civilisée et pacifique à faire hisser le Drapeau national dans le ciel de Laâyoune, annonçant ainsi la fin de la présence coloniale dans le Sahara marocain. Le 16 octobre 1975, Feu S.M. Hassan II annonça l’organisation d’une marche populaire pour libérer les territoires spoliés du Sahara marocain. Le 6 novembre au matin, à partir du point de contrôle d’Agadir, le Souverain ordonna la marche et fit déployer quelque 350.000 marcheurs qui, en quelques heures, franchirent les barbelés arbitraires érigés en guise de frontière.
La veille, dans une allocution célèbre, prononcée dans la même ville, le Souverain s’était adressé aux volontaires de la Marche en leur recommandant de saluer tout espagnol que la communauté des marcheurs rencontrerait. «Et si d’aventure, avait-il précisé, il tire sur toi, poursuis ta Marche, armé de ta seule foi que rien ne saurait ébranler». Ce n’est donc pas sans émotion que la mémoire collective se remémore ces moments glorieux de l’histoire du Maroc, la symbolique d’une communion indépassable entre le Roi et son peuple.
La Marche verte couronnait, en effet, un long combat fait de démarches diplomatiques et de luttes diverses. Elle illustrait désormais sur le mode de l’affrontement un «face-à-face maroco-espagnol», après que Madrid, sommée depuis 1965 d’engager des négociations directes avec le Maroc pour la restitution de ses territoires occupés, se fût enfermée dans une fin de non-recevoir. La Marche verte constituait également une parade complémentaire, ce que les observateurs avaient qualifié de «coup de génie du Roi Hassan II» aux conclusions judicieuses de la Cour de La Haye qui, explicitement, répondit aux deux questions qui lui étaient soumises : «Le Sahara était-il un territoire sans maître au moment de la colonisation espagnole ? En cas de réponse négative, quels étaient alors les liens de souveraineté de ce territoire avec le Royaume du Maroc et l’ensemble mauritanien ?»

Après un débat de procédure que le Maroc entier avait suivi attentivement, la Cour de La Haye rendit son verdict le 16 octobre 1975 en réaffirmant l’existence des liens juridiques et historiques d’allégeance aussi entre le Sahara et le Royaume. Elle balaya l’argument, mis à son profit par l’Espagne, que le Sahara était terra nullius. L’organisation de la Marche verte et son lancement s’appuyaient en vérité sur la décision de la Cour internationale de justice de La Haye qui fournissait au Maroc un argumentaire de poids. Après trois semaines laborieuses de préparatifs, elle était lancée le 6 novembre 1975 dans un mouvement d’exaltation et de symbiose populaires. Les presses écrite et audiovisuelle avaient été conviées à couvrir l’un des événements les plus grandioses qui constituent toujours une nouvelle étape dans l’histoire du peuple marocain. La mobilisation de 350.000 volontaires, sa gestion assurée à travers une organisation remarquable et la sympathie internationale dont elle bénéficia contribuèrent à son succès.
Il reste que la Marche verte, unique en son genre, puisqu’elle inspira bien d’autres marches dans le monde, constitua en son temps un précieux moyen de pression en ce qu’elle démontra la détermination du peuple marocain à libérer son territoire du sud du joug colonial. Elle constitue aussi depuis lors une manière d’épopée et l’exemple le plus significatif d’un patriotisme farouche et de la symbiose entre le Trône et le peuple marocain. Les combats et les défis que le Maroc n’a cessé de relever par la suite se sont inscrits dans une logique de mobilisation qui est l’une des caractéristiques principales de notre histoire moderne. 

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