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«L’intérêt dans ce genre de festivals, ce sont les rencontres avec des cinéastes de différentes cultures et cinématographies»

Faisant partie de la délégation australienne, invitée au 18e FIFM pour recevoir un grand hommage, l’acteur et réalisateur Simon Backer s’est distingué dans plusieurs rôles, notamment dans «L.A. Confidential» (1997), «Le Diable s’habille en Prada» (2006), «Margin Call» (2011) et surtout son personnage dans la série télévisée «Mentalist» (2008-2015). En tant que réalisateur, il a fait ses débuts avec «Breath» (2017). Son brillant parcours lui a valu plusieurs reconnaissances et Prix prestigieux. Nous l’avons rencontré pour nous en parler plus en détail.

«L’intérêt dans ce genre de festivals, ce sont les rencontres  avec des cinéastes de différentes cultures et cinématographies»
Ph H. SRADNI

Le Matin : L’Australie est invitée cette année au FIFM pour recevoir un hommage consacrant la richesse et la diversité de son cinéma. Que pouvez-vous nous dire sur cette célébration ?
Simon Baker :
C’est un honneur pour nous et pour notre cinéma. Et puis cela nous donne la possibilité de montrer nos films au Maroc dans ce grand festival. C’est très important de faire connaître notre monde et notre cinéma de l’autre côté de la planète.

Connaissiez-vous le Festival de Marrakech avant cette invitation ?
J’ai déjà entendu parler de ce festival à travers des réalisateurs qui étaient déjà invités à cet événement cinématographique. Il y a aussi un ami à moi, l’acteur Jack Thompson, qui fait partie de la délégation australienne et qui a des amis à Marrakech et à Tanger. Il vient souvent au Maroc et m’a parlé à plusieurs reprises du festival qu’il trouve très intéressant.

Votre personnage du «Mentalist» vous a collé à la peau. Est-ce que vous êtes arrivé à vous en débarrasser ?
Je pense que cela va me prendre plusieurs années pour m’en débarrasser. Petit à petit, j’arrive à en enlever un peu, parce que je fais d’autres films, je joue d’autres rôles, soit dans les films que je fais moi-même, soit dans ceux dans lesquels je joue. Cela me permet de me débarrasser progressivement du personnage de Patrick Jane. Mais il y a l’autre revers de la médaille. Car si cette série n’avait pas eu autant de succès à l’international, je n’aurais pas fait ce que je fais actuellement, en termes de films et de rôles. Et pour cela, je lui en suis très reconnaissant.

Votre premier film «Breath» a-t-il eu le feed-back que vous souhaitiez ?
Je n’avais pas vraiment d’attente particulière concernant ce film. C’était plutôt pour moi, pour explorer ma dimension artistique. Car après avoir travaillé pendant sept ans pour une très grosse structure de cinéma, très formalisée, même physiquement, ce n’était pas facile de tenir tout ce temps. Mais on était bien encadré pour ce genre de travail, on avait peu de marge de manœuvre. Donc, pour moi, la possibilité d’exprimer ma créativité et mon côté artistique fut un vrai privilège extraordinaire et un grand bonheur, pour faire valoir mon côté créatif, faire ce que moi je voulais.

Désirez-vous rééditer une aventure de ce genre ?
Oui, je le pense réellement, parce que cela m’a donné un élan énorme et j’ai l’intention de continuer.

Il faut dire que c’est aux États-Unis que vous vous êtes confirmé en tant qu’acteur. Est-ce qu’aujourd’hui le cinéma australien peut vous offrir autant que ce que Hollywood vous a donné ?
Ce qui m’intéresse est d’évoluer dans ma carrière. Donc je ne pourrais pas retourner en arrière, que ce soit en Australie ou ailleurs. J’ai envie de faire des choses meilleures.

Avez-vous des projets ?
Je lis beaucoup, je regarde, j’écoute, je vois ce qui se fait ailleurs. En tant qu’acteur, je reçois des propositions, mais je ne veux pas, pour le moment, faire de séries très longues qui s’étendent sur plusieurs années. Sur le plan personnel, il y a un de mes enfants qui va terminer l’école et je voudrais être présent pour lui. Donc, j’ai des projets personnels avec des priorités.

Avez-vous une idée sur le cinéma marocain ?
Non, je ne connais pas bien le cinéma marocain. En revanche, j’ai eu l’occasion, pendant ces quelques jours, de connaître des réalisateurs marocains, comme Nabil Ayouch et sa femme Maryam Touzani. Des gens extraordinaires et très sympathiques. L’intérêt et l’importance dans ce genre de festivals, ce sont ces rencontres qui permettent de connaître des gens de différentes cultures et cinématographies. C’est toujours très positif et enrichissant.

Comment trouvez-vous la ville de Marrakech ?
Je suis très heureux d’être à Marrakech. Je n’avais pas d’idée préconçue, mais j’ai beaucoup apprécié. Ce qui m’a vraiment touché, c’est l’aspect chaleureux des gens d’ici, leur manière d’être si attentionnés et très accueillants. Puis j’ai rencontré plusieurs artistes, à la fois passionnés et qui ont du respect et de l’admiration les uns pour les autres. 

Entretien réalisé par NES Ouafaâ Bennani

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