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Jeudi 28 Mars 2024
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L’investissement et l’épargne nationale s’essoufflent

La croissance a connu un ralentissement au quatrième trimestre 2018, s’affichant à 2,9% sur fond d’une bonne performance de la consommation finale des ménages, d’une inflation maîtrisée et d’un recul de l’investissement. L’épargne nationale se rétracte à 29% du PIB au lieu de 32% un an plus tôt.

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Décélération de la croissance au quatrième trimestre 2018. Le PIB a ainsi progressé de 2,9% sur un an au lieu de 4,4% durant la même période de 2017. Selon le Haut Commissariat au Plan (HCP), la croissance a été tirée essentiellement par la consommation finale des ménages, et ce, dans le contexte d’une inflation «maitrisée» et d’un besoin de financement de l’économie nationale en augmentation. Dans ce tableau, pratiquement l’ensemble des secteurs de l’économie affiche un ralentissement à l’exception des services. Concrètement, le secteur primaire a enregistré un tassement très prononcé se contentant de 2% sur un an. La valeur ajoutée agricole y est pour beaucoup puisqu’elle a progressé d’uniquement 3,5% contre 13,6% une année auparavant. Celle de la pêche n’a pas fait mieux. Elle a décroché de 15,7% sur une année. De son côté, la valeur ajoutée du secteur secondaire, en volume, a réalisé un ralentissement de son taux de croissance passant de 4,6% au quatrième trimestre de 2017 à 3,2% un an après. L’industrie d’extraction a connu un ralentissement à 0,3%. Le bâtiment et travaux publics, quant à lui, affiche une croissance de 0,4% après 1,9% en 2017. En revanche, l’électricité et eau (7%) et les industries de transformation (3,9%) se sont améliorées. Par ailleurs, la valeur ajoutée du secteur tertiaire a affiché une appréciation de 3,1% sur une année. Ce qui veut dire que les branches et filières de ce secteur ont bien tourné. Ainsi, le commerce s’affiche en amélioration de 4,5% au lieu de 2,2. Les services financiers et assurances ont également performé engrangeant 3,9% au lieu de 2,1. La même tendance est à relever pour les postes et télécommunications (2,7%) et les services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale (0,8%). Ce n’est pas le cas des hôtels et restaurants qui ont ralenti à 5,9% au lieu de 11,9, le transport (1,7% contre 5,5%) et des services rendus aux ménages et aux entreprises (3% au lieu de 3,7%). Au total, la valeur ajoutée des activités non agricoles a connu une hausse de 2,9% sur une année.

La demande intérieure s’est accrue de 2% sur un an contribuant ainsi pour 2,2 points à la croissance économique nationale au lieu de 4,2 points une année auparavant. Les dépenses de consommation finale des ménages ont gagné 3,9% avec une contribution à la croissance de 2,2 points. De même, la consommation finale des administrations publiques s’est appréciée de 1,9%. Résultat : sa contribution à la croissance ressort à 0,3 point.  De son côté, l’investissement brut (formation brute de capital fixe et variation de stocks) accuse une baisse de 1% contre 8,3% une année auparavant. Du coup, sa contribution est négative à la croissance (0,3 point contre 2,9 points). En dépit de leur ralentissement, les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution positive à la croissance, se situant à 0,7 point sur une année. 
Les revenus nets reçus du reste du monde ayant cédé 48,6%, le revenu national brut disponible a vu sa progression baisser à 1,5%. Dans ces conditions et avec un accroissement de 4,2% de la consommation finale nationale en valeur, l’épargne nationale s’est située à 29% du PIB au lieu de 32%. Le besoin de financement de l’économie est monté à 6,1% du PIB. 

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