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L’Iran exclut l’idée de «discussions bilatérales» avec Washington

S’exprimant au Parlement, le Président iranien Hassan Rohani a déclaré que la République islamique pourrait réduire encore davantage ses engagements en matière nucléaire «dans les prochains jours» si «d’ici à jeudi», les négociations sur le sujet avec les Européens «n’aboutissent à aucun résultat».

L’Iran exclut l’idée de «discussions bilatérales» avec Washington

Le Président iranien, Hassan Rohani, a exclu mardi l’idée de «discussions bilatérales» avec les États-Unis, affirmant que son pays y était opposé «par principe», selon le site officiel du gouvernement iranien. M. Rohani, qui s’exprimait au Parlement, a également déclaré que la République islamique pourrait réduire encore davantage ses engagements en matière nucléaire «dans les prochains jours» si «d’ici à jeudi», les négociations sur le sujet avec les Européens «n’aboutissent à aucun résultat».
Sur la question de la possibilité de négociations directes avec Washington, M. Rohani a estimé qu’il y avait «peut-être (...) eu un malentendu».
Fin août, le Président français, Emmanuel Macron, et son homologue américain, Donald Trump, avaient évoqué la possibilité d’une rencontre entre ce dernier et M. Rohani en marge de l’assemblée générale annuelle de l’ONU qui doit avoir lieu en septembre à New York. «Nous l’avons dit plusieurs fois et nous le répétons : aucune décision (n’a été prise) de tenir des négociations bilatérales avec les États-Unis», a déclaré M. Rohani, selon le texte de son discours au Parlement publié par le gouvernement iranien.
«Par principe, nous ne voulons pas de négociations bilatérales avec les États-Unis», a ajouté le président iranien.
M. Rohani a néanmoins indiqué que des discussions avec Washington pourraient avoir lieu dans le cadre du format «5+1» si les États-Unis lèvent les sanctions qu’ils ont réimposées contre Téhéran après être sortis unilatéralement en mai 2018 de l’accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015.
Le format 5+1 correspond aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Chine, Grande-Bretagne, États-Unis, France et Russie) plus l’Allemagne, soit les six pays qui avaient négocié cet accord.
En mai, un an après le retrait des États-Unis, qui prive l’Iran des retombées économiques qu’il attendait de ce pacte, Téhéran a commencé à se désengager de certains de ses engagements en vue de forcer les autres parties à l’aider à contourner les sanctions américaines. L’Iran a ainsi augmenté ses stocks d’uranium enrichi au-delà de la limite fixée par l’accord de Vienne et porté ses activités d’enrichissement à un niveau prohibé par ce texte (plus de 3,67%). Des négociations ont lieu actuellement avec les trois pays européens parties à l’accord. Mais «si d’ici à jeudi ces négociations n’aboutissent à aucun résultat, nous annoncerons la troisième phase de réduction de nos engagements», a déclaré M. Rohani. Cela aura lieu comme prévu «dans les prochains jours» à moins que les autres parties ne prennent une mesure «importante», a-t-il encore dit, rappelant que l’Iran voulait pouvoir vendre son pétrole à l’étranger. 

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