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L’Istiqlal prône un budget prenant en compte la classe moyenne

Avant le démarrage des discussions au sujet du projet de loi de Finances 2020, le Parti de l’Istiqlal monte au créneau pour faire ses propositions au gouvernement. Réagissant à la note de cadrage élaborée par le Chef du gouvernement le 9 août dernier, le parti de Nizar Baraka veut se positionner en tant défenseur de l’émergence de la classe moyenne.

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Le Parti de l’Istiqlal marque sa rentrée politique en se positionnant en étant que première formation politique à réagir à la note de cadrage relative au projet de loi de Finances 2020 élaborée par le Chef du gouvernement le 9 août dernier. En effet, à travers son cercle d’économistes, l’Alliance des économistes istiqlaliens (AIE), le parti de la Balance a pratiquement proposé une alternative à travers sa propre «note de cadrage PLF 2020 : relance économique !» Le document appelle grosso modo à la «nécessité d’actionner les instruments de relance économique, de consolider la classe moyenne et d’initier de nouvelles stratégies créatrices d’emplois et inclusives sur les plans social et territorial».
Dans ses propositions, le parti revient ainsi sur un axe dont il avait fait son cheval de bataille depuis les élections de 2007, à savoir la défense de l’éclosion d’une véritable classe moyenne. De la sorte, il incite le gouvernement à opter pour un budget «qui élargit et consolide la classe moyenne et redonne de l’espoir aux citoyens». Pour cela, il propose des dispositions permettant d’améliorer le pouvoir d’achat des ménages et d’élargir la classe moyenne dans les différentes régions du Royaume. Selon l’Istiqlal, cet élargissement passe inéluctablement par les augmentations de salaire et l’amélioration du pouvoir d’achat. «Ce qui nécessite aussi l’allègement des dépenses incontournables des ménages, à travers notamment l’élargissement et le relèvement de la valeur des tranches de l’impôt sur le revenu (IR) pour aboutir à une plus grande progressivité et réduire ainsi la pression fiscale sur les classes moyennes et démunies», propose l’AIE dans sa «Note».
D’autres propositions soulignent l’importance de la réduction de la base imposable au titre de l’IR et des dépenses destinées au financement de l’éducation des enfants à charge. Dans le même cadre, il est appelé à mettre en œuvre une réforme des marchés de gros dans le but de maîtriser les prix des produits alimentaires et de mieux rémunérer les petits agriculteurs. L’exonération de la TVA de tous les actes médicaux et les médicaments, notamment ceux concernant le traitement des maladies chroniques, est également proposée. De même, l’Alliance des économistes istiqlaliens appelle à donner la priorité dans le prochain budget aux réformes liées aux secteurs de la santé et de l’éducation. Ces réformes passent, selon le document publié par le Parti de l’Istiqlal, par la garantie d’un accès équitable et généralisé à une éducation de qualité et la dotation des départements concernés des ressources humaines nécessaires ainsi que la formation aux nouvelles évolutions des contenus, des méthodes et des outils pédagogiques. Dans ce sens, il est recommandé de valoriser la promotion de la formation professionnelle en adéquation avec les besoins du développement de l’économie. L’AIE souligne l’importance de la mise à niveau des programmes et de la pédagogie afin d’améliorer les capacités des élèves, renforcer leurs compétences et faciliter leur insertion dans la société du savoir.

Sur le plan de la santé, l’Istiqlal appelle à la généralisation de la protection sociale aux différentes couches socioprofessionnelles. «Ceci nécessite l’amélioration et l’élargissement de la couverture médicale, l’accomplissement de la réforme globale des régimes de retraite et la formation de médecins et de cadres de la santé de grande qualité et en nombre suffisant…», est-il précisé dans les propositions istiqlaliennes. Selon le parti, de telles dispositions constitueront, globalement, un soutien au pouvoir d’achat des ménages qui augmenteraient ainsi leur propension à consommer et à épargner, contribuant ainsi à relancer la croissance économique. Il en résulterait aussi de nouvelles ressources fiscales qui permettraient de compenser la dépense sociale envisagée.
De même, en attendant la réflexion finale sur le nouveau modèle de développement, le parti de la balance propose au gouvernement de prendre en considération certaines recommandations des assises fiscales et celles du commerce. «Aussi, nous pensons que pour que la loi de Finances 2020 puisse amorcer les principaux changements nécessaires à la relance tant attendue, il est indispensable que son élaboration et surtout son adoption soient précédées au moins par l’adoption de la nouvelle loi-cadre issue des dernières assises de la fiscalité, la nouvelle charte des investissements et la loi régissant les partenariats public-privé». Pour cela, il estime qu’il faut convoquer une session extraordinaire du Parlement à cet effet. «En tout cas, les agendas du Parlement et du gouvernement feraient mieux de prendre en considération ce préalable», souligne le parti dans sa Note. 

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