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Jeudi 28 Mars 2024
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«L’objectif du mercato est de se renforcer, pas de faire plaisir momentanément au public»

Présent à la conférence de presse de présentation du match de gala entre le Raja et le Bétis, l’entraineur des Verts s’est livré au micro du «Matin». Le technicien français a surtout parlé du mercato estival du club casablancais, sans se dérober aux questions concernant les objectifs sportifs du Raja.

«L’objectif du mercato est de se renforcer, pas de faire plaisir momentanément au public»

Le Matin : Êtes-vous satisfait des recrutements effectués par le club ou vous manque-t-il encore des joueurs dans certains compartiments de jeu, sachant que vous allez évoluer sur quatre tableaux ?
Patrice Carteron :
Ma priorité était de garder nos meilleurs éléments. Ça, c’est le meilleur des recrutements, parce qu’on a un groupe qui peut encore progresser. On a réussi à prolonger notre buteur, Mohcine Iajour. On a prolongé Soufiane Rahimi et on a gardé notre capitaine Badr Banoun, qui était sollicité sur le marché des transferts. Ensuite, j’ai tendance à penser que j’ai perdu dans l’effectif actuel un joueur titulaire comme Zakaria Hadraf. Mais quand on recrute quatre joueurs qui peuvent être potentiellement titulaires, on peut considérer qu’on s’est renforcé. Après, je reste attentif : s’il y a une opportunité dans le secteur offensif, on ne va pas s’en priver. On y travaille avec le staff depuis plusieurs semaines. Le but est que nos supporters comprennent qu’on ne va pas recruter juste pour recruter ou pour leur faire momentanément plaisir. Le but est d’être efficace, compétitif et c’est vraiment de renforcer l’équipe. L’intérêt c’est d’avoir des résultats tout au long de la saison. Je préfère qu’on prenne notre temps, mais qu’on renforce réellement l’équipe, si on en a l’occasion.

Vous avez perdu Zakaria Hadraf qui apportait beaucoup au niveau de l’animation offensive. Allez-vous prendre quelqu’un pour le remplacer ?
Il y a beaucoup de paradoxe et de choses qui me font sourire, parce que durant la fin de saison, malgré les bons résultats, j’avais les oreilles qui sifflaient par rapport à Zakaria Hadraf. On me reprochait de le faire jouer. Une fois qu’il est parti, les mêmes supporters me demandent pourquoi vous avez laissé partir Zakaria Hadraf. Je veux dire par là que Zakaria Hadraf est le seul joueur que nous n’avons pas réussi à garder parce qu’il était en fin de contrat et qu’il a reçu des propositions sur lesquelles on ne pouvait pas s’aligner. Poste pour poste, on a des joueurs qui peuvent prendre sa place. Maintenant, est-ce qu’on se prive de l’idée de recruter quelqu’un au secteur offensif ? Absolument pas. Par contre, je n’ai pas envie de recruter un joueur qui ne sera pas au moins aussi bon que Zakaria Hadraf. Recruter un joueur moyen, je n’y vois pas d’intérêt.

Vous jouez sur quatre tableaux : si vous deviez en choisir un, quel est celui sur lequel vous mettriez le paquet ?
Je mettrais sur un pied d’égalité la Botola et la Ligue des champions et ensuite la Coupe arabe et la Coupe du Trône. Quand je dis ça, c’est avec beaucoup de respect pour la Coupe arabe et la Coupe du Trône. C’est important qu’on ancre le club au niveau Botola. La saison dernière, on a fini deuxième. Il faut que cette année on fasse au moins aussi bien, voire mieux, pour reprendre la main sur le niveau national. La Ligue des champions, ça me tient à cœur. C’est une compétition à laquelle j’ai été au minimum jusqu’en demi-finale. J’ai vraiment à cœur de faire une grande saison en Ligue des champions, qu’on se mesure aux meilleures équipes africaines. Pourquoi je suis mesuré sur la Coupe arabe ? Parce que très honnêtement, ça va dépendre du tirage au sort. On doit rivaliser avec des clubs saoudiens qui sont multi milliardaires et qui ont sept étrangers dans leurs équipes. En Afrique, il y a des choses sur lesquelles on peut rivaliser, alors qu’en Coupe arabe, il y a des impondérables et des choses qu’on ne maîtrise pas. 

Entretien réalisé par A.I.

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