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L’OICS souhaite des efforts accrus pour rendre les antidouleurs accessibles

Dans son Rapport annuel pour 2018, l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) appelle les gouvernements à redoubler d’efforts pour veiller à ce que les médicaments antidouleurs, entre autres, soient accessibles à tous ceux qui en ont besoin.

L’OICS souhaite des efforts accrus pour rendre  les antidouleurs accessibles

L’Organe international de contrôle des stupéfiants vient de publier son Rapport mondial au titre de l’année 2018 dans lequel il affirme que l’accès limité aux antidouleurs et à d’autres médicaments importants reste une source de préoccupation majeure. Ainsi, l’OICS engage les gouvernements à redoubler d’efforts pour mettre fin aux souffrances inutiles des personnes qui n’ont pas accès aux médicaments antidouleurs, en vue de contribuer à la réalisation de l’Objectif de développement durable n° 3 : «Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge». Toutefois, l’OICS prévient également que si l’offre de médicaments placés sous contrôle dépasse les besoins des patients, il y a un risque accru qu’ils soient détournés et consommés abusivement. «Dans certaines parties du monde, des personnes souffrent inutilement ou doivent subir des opérations chirurgicales sans anesthésie parce qu’elles n’ont pas accès à des médicaments placés sous contrôle. Dans d’autres, en revanche, l’accès incontrôlé à ces médicaments conduit à des détournements et à un usage abusif. Nous devons garantir un accès plus équilibré aux antidouleurs», a déclaré Viroj Sumyai, 
président de l’OICS.
L’OICS a également publié un supplément spécial sur le sujet intitulé Progrès réalisés s’agissant d’assurer un accès adéquat aux substances placées sous contrôle international à des fins médicales et scientifiques, dans lequel il examine les mesures prises afin de garantir un accès adéquat et les moyens d’aider davantage les gouvernements à faire face à la situation. Ce supplément renferme les conclusions de la première Évaluation mondiale de l’OICS concernant l’accès aux principales substances psychotropes, notamment à celles utilisées dans le traitement de l’anxiété et de l’épilepsie. Ces conclusions montrent que l’écart au niveau mondial s’agissant de la consommation de ces substances s’est creusé. Le Rapport indique que 80% des personnes souffrant d’épilepsie vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, où le niveau de consommation des antiépileptiques essentiels placés sous contrôle international reste faible ou inconnu. Dans les pays à faible revenu où le nombre de médecins est limité, l’OICS recommande qu’un ensemble plus large de professionnels de la santé, par exemple des personnels infirmiers spécialement formés, soient autorisés à prescrire des substances placées sous contrôle.

Par ailleurs, le rapport de l’OICS prévient que les programmes de cannabis médical mal réglementés risquent d’entraîner une augmentation des détournements de cannabis et de cannabinoïdes et une hausse de l’usage «récréatif» de ces substances. «Notre rapport sur l’usage de cannabis et de cannabinoïdes arrive à point nommé, compte tenu des réformes législatives intervenues récemment dans plusieurs pays concernant l’usage médical et non médical de ces substances. La sûreté, la réglementation et la distribution du cannabis font l’objet de nombreux malentendus, notamment là où son usage récréatif a été légalisé ou des programmes de cannabis médical ont été mis en place. Le fonctionnement du système international de contrôle des drogues est mal connu. Ce système a été conçu par les États pour prévenir l’abus de drogues tout en garantissant l’accès aux médicaments importants, dans le but de préserver la santé publique», a déclaré le président de l’OICS. Ce dernier prévient que ces programmes peuvent également affaiblir, au sein de l’opinion publique, la conscience des risques que présente l’usage de cannabis : «La légalisation de l’usage de cannabis à des fins récréatives, observée dans un petit nombre de pays, constitue non seulement une menace pour l’application universelle des traités et leurs signataires, mais pose aussi un grave problème pour la santé et le bien-être, en particulier des jeunes», a-t-il souligné.

Il est à noter que le Rapport annuel pour 2018 marque le cinquantième anniversaire de l’OICS. Créé en application de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961, l’OICS est l’organe indépendant et quasi judiciaire chargé par les pays de suivre et d’appuyer l’application des trois conventions internationales relatives au contrôle des drogues. Il coopère étroitement avec l’Organisation mondiale de la santé et l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime. Les conventions ont pour objectif fondamental de préserver la santé physique et morale de l’humanité, notamment le plein exercice des droits de la personne. L’OICS engage fermement les États à élaborer des stratégies efficaces pour la prévention de l’usage de drogues et la fourniture de services de traitement, de réadaptation et de réinsertion sociale. 

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