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L’ONU appelle au calme, détente sur le terrain

Après l’annonce de la démission du Premier ministre du Liban, Saad Hariri, les Nations unies ont appelé les responsables et les forces politiques du pays à éviter la violence et toute rhétorique et actions susceptibles d’alimenter les tensions.

L’ONU appelle au calme, détente sur le terrain
L’armée a rouvert sans incident le passage de Jal Al-Dib, au nord de la capitale. Les forces de l’ordre ont pris position sous le regard de quelques dizaines de manifestants. Ph. AFP

«Le secrétaire général des Nations unies suit de près l’évolution de la situation au Liban, notamment l’annonce faite aujourd’hui par le Premier ministre Saad Hariri de sa démission», a déclaré son porte-parole lors d’un point de presse à New York. António Guterres et le coordonnateur spécial des Nations unies pour le Liban, Ján Kubis, ont appelé tous les Libanais à faire preuve de «calme et de retenue». Le chef de l’ONU a appelé «tous les acteurs politiques à rechercher une solution politique préservant la stabilité du pays et répondant aux aspirations du peuple libanais», a ajouté son porte-parole. Ján Kubis a rappelé que les Nations unies demeurent déterminées à soutenir le Liban, ainsi que son indépendance politique, sa stabilité, sa sécurité, son unité et son intégrité territoriale.
Selon le coordonnateur spécial, le nouveau gouvernement devra «répondre aux aspirations du peuple», être «capable de gagner sa confiance» et assurer la sécurité et le maintien de l’ordre public. La démission du Premier ministre libanais, Saad Hariri, s’est traduite mercredi par une détente sur le terrain, avec la levée de nombreux barrages routiers, mais cette victoire des manifestants est loin de satisfaire toutes leurs revendications et ouvre une période de grande incertitude. L’armée a notamment rouvert sans incident le passage de Jal Al-Dib, au nord de la capitale. Les forces de l’ordre ont pris position sous le regard de quelques dizaines de manifestants.
D’autres contestataires se sont en revanche allongés sur le pont autoroutier de Beyrouth pour continuer de bloquer les voies. En annonçant mardi après-midi sa décision de démissionner face à la colère populaire, M. Hariri a déclenché des scènes de liesse dans tout le Liban, où des foules bon enfant réclament depuis le 17 octobre le départ de l’ensemble de la classe politique. Mais cette démission ne semble pas à même de répondre seule à la colère accumulée contre des dirigeants accusés d’incompétence généralisée et de corruption dans un pays aux services publics en pleine déliquescence. Parmi les scénarios envisagés, le Premier ministre pourrait être maintenu par le Chef de l’État à la tête d’un gouvernement provisoire, le temps de mesurer les nouveaux rapports de force. 

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