«Les fondamentaux du marché s’améliorent lentement», a déclaré Khalid Al-Falih, ministre de l’Énergie de l’Arabie saoudite, lors de l’ouverture de la réunion du comité ministériel de suivi Opep et non-Opep à Bakou, capitale azerbaïdjanaise. Il a toutefois souligné que «beaucoup de travail doit encore être fait» pour atteindre les objectifs fixés. Pointant du doigt un surplus de l’offre et de faibles investissements dans le secteur du pétrole, le ministre a indiqué qu’il était «plus important que jamais de continuer à coopérer». Les mesures actuelles de l’accord de limitation de la production sont valides jusqu’en juin et ont été renforcées
en décembre.
Les pays de l’alliance se sont engagés à réduire leur production de 1,2 million de barils par jour au total afin de soutenir les prix du brut. Les membres de cette alliance informelle baptisée «Opep+» devraient discuter d’une éventuelle prolongation de cet accord et pourraient également aborder la manière de formaliser sur le long terme leur alliance. «Institutionnaliser un cadre pour une coopération à plus long terme entre Opep et non-Opep est très important stratégiquement, plus important que jamais» pour «éviter de répéter la tourmente qu’a connue le marché en 2014», a déclaré le ministre saoudien. À ce sujet, il a noté des progrès et indiqué qu’une charte serait présentée aux ministres concernés «dans les prochaines semaines». Le pacte conclu fin 2016 entre l’Organisation, assise sur un tiers de la production mondiale et une dizaine d’autres pays non membres, dont la Russie, a permis de stabiliser le marché après un effondrement des prix.
Le prix moyen du baril en 2016 était autour de 40 dollars. Le cours s’est depuis nettement repris, et en 2018 le prix moyen du baril approchait les 70 dollars. Quant à l’Azerbaïdjan, pays allié de l’Opep, cette réunion sur son sol «légitime (son) rôle historique dans l’industrie du pétrole», a déclaré le ministre de l’Énergie azerbaïdjanais, Parviz Chahbazov, rappelant que c’est le «pays du premier puits de pétrole industriel, de la première plateforme pétrolière offshore et du premier oléoduc». Bakou «n’exporte pas de gros volumes sur le marché du pétrole aujourd’hui (...), mais s’emploie à assurer la sécurité énergétique régionale», a-t-il indiqué, tout en soulignant que l’Azerbaïdjan était «un partenaire fiable dans les projets énergétiques de grande échelle».
L’Opep et ses partenaires font le point sur leur stratégie
Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et dix États alliés menés par la Russie se réunissent à Bakou, en Azerbaïdjan, pour faire le point sur leur stratégie, qui a permis depuis deux ans de soutenir les prix du pétrole.
LE MATIN
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18 Mars 2019
À 21:12