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L’Opep en quête d’un accord pour accentuer les baisses de production

L’Opep en quête d’un accord pour accentuer les baisses de production

Une vingtaine de pays producteurs de pétrole, qui pompent environ la moitié du brut mondial, tentent d’arracher un accord pour accentuer leur baisse de production destinée à soutenir les cours, malgré des tiraillements sur la répartition de l’effort à accomplir. «Il est extrêmement important, dans les conditions actuelles, d’envoyer un message très clair au marché», a déclaré en ouverture de session le ministre russe de l’Énergie, Alexandre Novak. Revenant sur les discussions de la veille qui se sont terminées tard dans la soirée, le nouveau ministre saoudien de l’Énergie, Abdel Aziz ben Salmane, demi-frère du puissant prince héritier Mohammed ben Salmane, a souligné les efforts intenses déployés pour «essayer de trouver un bon accord». 
Un premier marathon de réunions jeudi à Vienne n’a pas permis aux 14 membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), menés par l’Arabie saoudite, de trancher toutes les questions sur la prolongation du pacte qui les lie depuis fin 2016 à un groupe de partenaires, dont la Russie.
Pris en étau entre une croissance mondiale morose, des stocks de pétrole abondants et des cours toujours fragiles, l’Opep et ses partenaires ont fait le choix il y a un an de brider leur production, amputée de 1,2 million de barils par jour (mbj) par rapport au niveau d’octobre 2018. Cet accord arrive à échéance en mars 2020. Alors qu’une simple prolongation de l’accord était l’option initialement privilégiée, les ministres peaufinent, selon plusieurs sources, une réduction supplémentaire d’environ 500.000 barils au premier trimestre de 2020. La baisse de 500.000 barils «semble une bonne chose, mais se contente de refléter la réalité» puisque l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial, produit déjà en dessous de son quota, observe Neil Wilson, analyste chez Market.com. Si l’Opep et ses alliés s’entendent pour resserrer les vannes, encore faut-il «clarifier les détails et voir comment cela sera réparti», a expliqué à l’AFP David Fyfe, analyste chez Argus Media. 
Les cours sont relativement stables depuis la précédente réunion, en juillet, tournant autour des 60 dollars le baril pour le brent, la référence européenne. L’alliance scellée il y a trois ans entre l’Opep et une dizaine de partenaires, connue sous le nom d’«Opep+», vise à leur permettre de peser d’avantage sur les marchés face au boom de la production américaine. 

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