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L’opposant Guaido : Certains n’ont pas tenu parole lors du soulèvement militaire raté

Juan Guaido a affirmé que certaines personnes qui s’étaient dites prêtes à suivre son appel au soulèvement militaire contre Nicolas Maduro mardi dernier «n’ont pas tenu parole», tout en assurant que le changement était «très proche» au Venezuela.

L’opposant Guaido : Certains n’ont pas tenu parole  lors du soulèvement militaire raté
L’immunité parlementaire de Juan Guaido, président du Parlement, a été levée en avril et des poursuites ont été engagées à son encontre. tt ttt Ph. AFP

«Certaines personnes n’ont pas tenu parole. (...) Cela ne signifie pas qu’elles ne le feront pas sous peu», a expliqué à l’AFO l’opposant Juen Guaido au sujet de l’appel lancé le 30 avril près d’une base militaire de Caracas, flanqué de l’opposant Leopoldo Lopez et de plusieurs soldats entrés, selon lui, en rébellion pour le soutenir. Depuis que Juan Guaido s’est proclamé Président par intérim le 23 janvier, et qu’il a été reconnu comme tel par une cinquantaine de pays, l’état-major est resté fidèle à Nicolas Maduro. Et l’appel de l’opposant au soulèvement de mardi a fait long feu : quelque 25 militaires ont demandé asile à l’ambassade du Brésil, tandis que Leopoldo Lopez se réfugiait à l’ambassade du Chili, puis à celle d’Espagne. 
Mais l’intervention de l’opposant de 35 ans a déclenché des manifestations monstres dans tout le Venezuela mardi et mercredi.
De violents heurts se sont produits au cours desquelles cinq personnes sont mortes et 233 ont été arrêtées, selon le parquet général. 
«Il est évident qu’aujourd’hui, le mécontentement est généralisé et les forces armées n’échappent pas à la règle», a encore indiqué le chef de file de l’opposition lors de cet entretien réalisé à Caracas, insistant sur le rôle «fondamental» des militaires, qui tiennent non seulement le secteur pétrolier, poumon économique du pays, mais aussi plusieurs 
ministères. 

Des conversations ont lieu (...) avec des responsables civils et militaires qui sont prêts à se placer du côté de notre Constitution», a dit Juan Guaido, sans spécifier de quelles personnalités il s’agit.
De son côté, dès mardi soir Nicolas Maduro a affirmé que l’«escarmouche putschiste» lancée par Juan Guaido avait été déjouée et il a promis de punir les «traîtres» qui l’ont soutenu dans cette entreprise. Mais selon M. Guaido, le Chef de l’État, au pouvoir depuis la mort de son mentor Hugo Chavez en 2013, «ne fait même plus confiance à sa garde rapprochée» et sa «faiblesse» devrait «bientôt» mener à un changement de gouvernement. «Je suis très optimiste quant au fait que nous sommes très proches du changement au Venezuela», a déclaré l’opposant. 
Et d’assurer vouloir mettre en place une «transition démocratique, des élections libres». «Aujourd’hui, nous disons qu’il reste aux forces armées et à certains employés (du secteur public, ndlr) à surmonter leur peur», a ajouté Juan Guaido qui dit continuer à appeler les Vénézuéliens à manifester contre M. Maduro. 

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