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L’UE appelée à capitaliser sur l’expérience marocaine pour donner un nouvel élan au partenariat euro-africain

L’UE appelée à capitaliser sur l’expérience marocaine pour donner  un nouvel élan au partenariat euro-africain

L’Union européenne (UE) est appelée à capitaliser sur l’expérience marocaine pour donner un nouvel élan au partenariat euro-africain, souligne la Fondation Robert Schuman dans une étude récente. «L’Union européenne devrait articuler davantage les logiques d’intégration Nord-Sud et Sud-Sud, en capitalisant sur l’expérience du Maroc», insiste la Fondation qui développe des études sur l’UE et ses politiques.
Le renouvellement des institutions de l’UE, à la suite du scrutin européen de mai dernier, offre l’opportunité de donner un contenu «plus tangible» au partenariat euro-africain, relève ce centre de recherches qui estime que le Maroc, auquel l’Union européenne a accordé un «statut avancé» en 2008, pourrait être «un élément moteur» en vue de bâtir un «partenariat pour l’émergence de l’Afrique».
Mettant en avant la diplomatie économique «active» engagée par S.M. le Roi Mohammed VI, la Fondation note que le Maroc, qui accorde un intérêt particulier à la coopération Sud-Sud, est devenu le deuxième investisseur africain en Afrique et le premier en Afrique de l’Ouest. De nombreuses entreprises marocaines se sont implantées dans la région : banques et assurances, opérateurs de télécommunications, sociétés de construction, sociétés minières, groupes agroalimentaires, fait observer la même source, évoquant également le projet de gazoduc Maroc-Nigeria.
Selon le centre de recherches, ce rôle de «chef de file» de la coopération Sud-Sud en Afrique est consubstantiel à la «mue de l’économie marocaine». À cet égard, la Fondation rappelle que dans les années 2000, l’ouverture de l’économie marocaine a beaucoup progressé, en particulier avec la signature d’accords de libre-échange avec l’Union européenne, l’Égypte, la Tunisie, la Jordanie, les États-Unis, la Turquie et les Émirats arabes unis.
La résilience de l’économie a été, de même, renforcée par la modernisation du secteur bancaire et financier et l’adoption d’un policy-mix «proactif», relève la Fondation Robert Schuman, notant que la croissance a été portée par la hausse des revenus non agricoles (revalorisations salariales et transferts sociaux) et par une moindre volatilité du PIB agricole, grâce aux investissements opérés dans ce secteur.

Parmi les autres acquis engrangés par le Maroc, l’étude, qui cite des données de la Banque mondiale, fait ressortir que le taux de pauvreté monétaire a diminué de 15% à 5% entre 2000 et 2014 dans le Royaume, tandis qu’en milieu rural, ce taux a baissé de 25% à 9,5%. Pour ce qui est du taux de chômage, il a été divisé par deux en milieu urbain, passant de 22% en 1999 à 13,9% en 2016, selon la même source. En matière de développement humain, l’étude souligne que le Maroc a réalisé des progrès «notables» grâce à un investissement public massif dans l’éducation, l’extension de la couverture médicale (RAMED) et le raccordement des zones rurales à l’électricité et à l’eau potable. Aussi, elle met en exergue le rôle de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) dans la réduction de la pauvreté.
La Fondation jette également la lumière sur les nombreux plans sectoriels dont s’est doté le Maroc à partir des années 2000, citant, dans ce sens, le Plan Émergence, le Plan d’accélération industrielle, le Plan Maroc vert, le Plan Halieutis et la Vision 2020 pour le tourisme. Elle évoque, de même, les différentes stratégies transversales mises en place par le Royaume, à l’instar de la Stratégie nationale logistique et la Stratégie Maroc Digital, qui ont permis d’inscrire l’action publique dans la durée. 

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