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L’UMT tient son 12e congrès national à Casablanca

L'Union marocaine du travail (UMT), créée le 20 mars 1955, tiendra au cours de ce mois son 12e congrès national. Plusieurs documents et plateformes ont été préparés pour être examinés par les congressistes, entre le 15 et le 17 mars à Casablanca. «Pour un projet de société qui met fin aux mauvaises formes de développement et instaure la justice sociale», tel est le slogan choisi pour ce congrès.

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Le plus ancien syndicat marocain tient au cours de ce mois de mars son 12e congrès national à Casablanca. Il s’agit de l’Union marocaine du travail qui est, historiquement, la plus ancienne structure syndicale au Maroc. Ayant démarré ses activités syndicales dans la clandestinité, l’UMT a vu le jour quelques mois avant l’accès du Maroc à l’indépendance. La date de création de la centrale syndicale est à considérer depuis son premier communiqué publié le 20 mars 1955. C’est pourquoi le syndicat tient à ce mois symbolique pour tenir ses congrès afin d’en profiter pour commémorer son anniversaire de création. C’était le cas lors du dernier congrès ayant eu lieu le 20 mars 2015 ainsi que cette année en choisissant le weekend le plus proche de cette date.
Décidé depuis la dernière session du conseil national, tenue en décembre, le congrès national se tiendra (les 15, 16 et 17 mars) sous le thème général «Pour un projet de société qui met fin aux mauvaises formes de développement et instaure la justice sociale». Selon les dirigeants de la centrale syndicale, les préparatifs pour ce congrès se déroulent dans des conditions normales. Cependant, ils insistent sur le contexte qui, selon eux, est marqué par l’absence du dialogue social, par des relations professionnelles tendues, le licenciement abusif des syndicalistes, l’atteinte au pouvoir d’achat des citoyens, l’atteinte aux libertés syndicales…

Dans la perspective du congrès, la commission préparatoire a rédigé un rapport général sur la situation au Maroc. D’autres documents portent sur la situation de la femme et sur les revendications économiques et sociales du syndicat. Cela permettra à la centrale syndicale de présenter sa réflexion quant au nouveau modèle de développement économique. D’autres rapports vont porter sur la vision syndicale future de l’UMT ainsi que la vision relative à la communication et aux jeunes notamment.
Ce congrès aura lieu, selon des membres dirigeants de l’UMT, avec le souhait de plus d’unité. À ce titre, ils rappellent le retour de plusieurs militants et même de secteurs d’activité qui avaient quitté la centrale. Ils citent à ce titre le retour de Abdelhamid Amine qui a regagné les structures de l’Union syndicale-UMT de Rabat. Les syndicats des secteurs d’activité de l’agriculture et des collectivités locales sont également revenus 
au bercail.
Par ailleurs, la question qui se pose à l’occasion de ce congrès c’est l’élection du secrétaire général. Est-ce que l’actuel chef de la centrale, Miloudi Moukharik, qui a succédé au fondateur de l’UMT, Mahjoub Benseddik en 2010, va postuler pour un troisième mandat ou non ? Les dirigeants contactés à l’UMT (et qui ont préféré garder l’anonymat) ont affirmé que pour l’instant aucune figure du syndicat n’a manifesté son souhait de postuler pour ce poste, que ce soit Miloudi Moukharik, les femmes de proue de la centrale ou tout autre dirigeant. Ce qui signifie que les surprises – si surprises il y a – seront annoncées à la veille du congrès.

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